Tarwar

RÉSUMÉ
Tarwar, d’Ilan Manouach, prolonge l’Abrégé de bande dessinée francobelge, du même auteur. Tarwar élargit le champ d’investigation à tout le patrimoine de la bande dessinée mondiale. En exploitant la technologie de la vision par ordinateur pour analyser des millions de bandes dessinées issues de cultures diverses, Tarwar se focalise sur un élément visuel récurrent : la case noire. On la retrouve dans des bandes dessinées de tous genres, issues des régions et des contextes culturels les plus variés, à tel point qu’on peut parler à son propos d’image iconique, si l’on veut nous passer ce pléonasme, qui ne représente rien, que l’effacement de l’image dans l’obscurité, si l’on veut pardonner cet oxymore.
Les cases noires ne représentent pas seulement la nuit ou l’obscurité. Elles ont aussi des fonctions narratives et elles évoquent souvent des moments d’introspection ou de suspense. Embrassant l’universalité de ce motif, Tarwar, entièrement composé de cases noires, révèle comment la bande dessinée produit un langage partagé qui transcende les frontières géographiques, culturelles et stylistiques, créant une expérience narrative collective dans un monde globalisé.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ilan Manouach

Auteur et illustrateur de Tarwar

Dessinateur — Scénariste À trente ans, ce musicien installé à Athènes et formé à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles reste un auteur inclassable. Il ne cesse de faire reculer les frontières d’un médium qu’il interroge avec un mélange d’ironie et d’intelligence. Jouer avec les codes et les rythmes, détourner des œuvres existantes comme il l’a fait dans l’album Vivre ensemble, surprendre le regard, passer du minimalisme au gigantisme, concevoir le dessin comme une partition, autant de spécificités qui en font l’un des auteurs les plus intéressants de cette nouvelle génération. (T.B.)

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