Stay-up


Le matin, je partis le long du fleuve, vers la ville. Je portais des stay-up, bas sans jarretelles qui tiennent par un bord de dentelle élastique. Ils glissaient. Je ne parviendrais pas jusqu’au centre-ville sans les perdre tout à fait, à moins de marcher lentement, d’un pas de blessée, pour éviter d’imprimer des secousses à la jambe. Cette allure ne me convenait pas. Je ne dormais plus depuis des nuits, ma nervosité était extrême, parfois je désertais le lit, et la colère de Karl, alors, quand il se retrouvait seul au réveil, sa manière hautaine de me toiser dans la cuisine pendant que le café passait avec réticence dans le percolateur. Cependant, je m’aperçus que la lenteur et le glissé de mon pas m’introduisaient à un nouvel état de conscience, paisible, attentif, qui me consolait de mes démêlés avec Karl, les reléguaient dans un passé éteint, sans importance, comme si mon esprit, décontenancé par ce modeste changement de rythme, s’ouvrait enfin au monde. Mes…

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