La narratrice singulière de cet album est une maison de campagne. L’existence paisible qu’elle mène avec sa vieille habitante est rythmée par les visites des enfants et petits-enfants. Un jour, la vieille dame quitte les lieux. Volets clos, porte verrouillée, la maison s’assoupit… La belle saison et le retour de la famille la sortent de sa léthargie : réparations, aération, débroussaillage : elle retrouve des couleurs. Et de nouvelles rencontres ont lieu, de nouveaux liens se tissent entre ses murs, avec un vieux voisin et une jeune vagabonde…
L’intérieur de la maison, construit en plans fixes comme un décor de théâtre, accueille ses personnages. Leurs allées et venues berceront les vieilles années de la demeure, comme une respiration, jusqu’au jour où elle aussi s’en va. Mais ceux qui l’ont aimée se retrouveront pour perpétuer son souvenir.
Points forts :
– La maison propose, sans pathos, une réflexion sur l’histoire des lieux, le temps qui passe et le souvenir ;
– Un récit au sujet universel porté par des images au feutre, pleines de détails subtils à observer.
Un ours et moi, et moi, et moi
Comme tous les matins, devant le miroir, Léo se dit bonjour : « Salut, moi ! Aujourd'hui,…
À quoi rêvent les crayons le soir, au fond des cartables ?
« Tous les enfants rêvent de devenir grands. Tous les crayons rêvent de devenir petits. » Le soir, dans le fond des cartables, les crayons rêvent. Mais à quoi ? Ils songent et écrivent des mots, des mots inventés ou des mots croisés. Ils s’imaginent en train de composer les couleurs de l’arc-en-ciel ou de rétrécir tant ils sont utilisés. Car finalement, c’est leur but ultime : laisser une trace et devenir des souvenirs. Cet album accessible est une véritable invitation à laisser voyager son imagination. Chaque page est bien dosée par le texte poétique de Zidrou et subtilement illustrée grâce au crayonné de David Merveille mélangé aux photographies de Françoise Robert. Ces trois artistes ont combiné avec talent les sonorités, les rythmes, les mots, les images, les sensations et les émotions. L’alchimie donne vie aux différents crayons représentés et à leurs aspirations. Tout naturellement, le lecteur prend le chemin des mots et les relit plusieurs fois, dans le but de s’imprégner encore plus. Il en demande, encore et encore ! À son tour de répondre à la question : « Au fond des cartables, à quoi rêvent ses propres crayons ? » (Nathalie Bouillot) Le soir, au fond des cartables, les crayons rêvent... Ils rêvent d'écrire des mots d'amour,…