Sonnets de la révolte ordinaire

RÉSUMÉ
112 sonnets mêlant forme classique et matériau contemporain, dans lesquels l’auteur exprime à la fois ses hommages, ses fantasmes et ses émotions au jour le jour.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Laurent Robert

Auteur de Sonnets de la révolte ordinaire

Laurent Robert est né en 1969 à Chimay en Belgique. Docteur en langues et lettres, professeur de littérature, il consacre ses recherches à des poètes oubliés ou méconnus du dix-neuvième et du vingtième siècle. Poète, il affectionne les contraintes formelles, les sujets concrets, la sensualité du verbe.
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Le Carnet et les Instants

Laurent ROBERT, Sonnets de la révolte ordinaire, Aethalidès, coll. « Freaks », 2020, 141 p., 16 €, 978-2-491517-04-5Parmi les plaisirs de la littérature, il y a celui de la découverte. Celle de dénicher par exemple un auteur dont on se sent proche immédiatement, au premier coup d’œil, et la surprise de repérer un éditeur que l’on ne connaissait pas encore la veille. Double plaisir donc ici avec ces Sonnets de la révolte ordinaire de Laurent Robert parus chez l’éditeur lyonnais Aethalidès. Une maquette sobre, élégante, un papier de qualité, une typographie aérée et le titre d’une collection – Freaks – qui donne le ton, à la fois insolite et provocateur !Aucune déception à…


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Laurent DEMOULIN et Alain DULAC , Régulier / irrégulier : sonnets , Herbe qui tremble, 2025, 126 p., 18 €, ISBN : 9782491462802 Il est de ces auteurs dont on attend avec impatience le nouvel opus, le nouveau gisement. Peut-être parce que l’on sait qu’ils sont un peu musiciens, un peu orpailleurs. Ou bien plus simplement parce qu’on suppute la fête de la langue et de l’esprit à laquelle ils vont nous convier. C’est assurément le cas avec Laurent Demoulin chez qui il y a, mine de rien, sans avoir l’air d’y toucher, des pépites jaillissantes dans l’écriture. Avec Régulier / irrégulier , second recueil publié à L’herbe qui tremble (le premier, Poésie (presque) incomplète , lui a valu le prix Maurice Carême 2019 ), accompagné de superbes dessins d’ Alain Dulac , le lecteur reconnait d’emblée le ton à la fois tendre et malicieux de l’écriture. Une musicalité complice que le lecteur attentif aura décelée dès l’avertissement puisque l’auteur n’hésite pas à l’inviter à s’offrir quelques pauses en cours de lecture, voire à se perdre dans un autre livre, comme pour mieux revenir au sien par la suite. De même, s’il s’entiche de la forme fixe et classique du sonnet, c’est pour mieux s’en échapper, déborder du cadre formaliste qu’il s’impose et donc s’étourdir, s’enivrer, avec malice et dérision, du plaisir des mots. Et le lecteur d’être embarqué par cette maitrise stylistique dont le poète use, sans aucune cuistrerie, mais avec délicatesse et espièglerie. Les jeux de mots, allitérations ou hyperboles  participent ici de ces pirouettes qui nous surprennent au détour d’un vers.Le poète s’amuse, nous touche et nous déstabilise parfois. Mais, à chaque fois, les ailes se déploient et une connivence, un compagnonnage dès lors s’installe. L’œil du lecteur curieux s’égaye de ces chausse-trappes langagières car tout fait farine à Demoulin. Les rimes inclusives qui font la nique à celles embrassées pour dire les matins coquins, une typo chamboulée, la variante d’un tercet en note, un lipogramme en X pour souligner un hypothétique hommage de Mallarmé à Perec ou encore un sonnet en Merckx qui ferait chavirer le plus agile des vélocipédistes (même amputé ici de ses deux tercets).    Ses purs mollets dédiant leurs victoires prolixes, Eddy Merckx, ce héros, soutient, axelophore,Maint rêve paternel battu comme Ambiorix Que ne recueille pas Van der Poel-Poulidor. Sur la haute marche, au podium vide : nul Merckx Aboli beau vélo d’anonymat sonore, (Le Père va verser des pleurs chez Jacky IckxAvec ce seul tandem dont son passé s’honore).[…] Quant aux thèmes abordés, ils s’organisent selon les dix sections qui charpentent le recueil. Dix « chapitres » pour donner un semblant d’ordre à l’ensemble de ces sautes d’ « humeur poétique » qui disent les grands tracas du quotidien et les petits fracas du monde. Les sujets s’enchainent, s’enchâssent comme dans le beau fatras de toute une vie prise en tenailles entre rires et larmes. La proximité avec le poète nait sans doute de là, de ces images volées au temps, de ces Petits riens pour jours absolus  (pour reprendre ici le titre d’un livre de Guy Goffette) dont nous sommes chacun les dépositaires !Intelligente et profondément humaine, la langue, qui sait aussi se faire caustique, califourchonne, sanglée qu’elle est entre fête et défaite. La photo sépia d’une mère, la saveur du café, le corps à l’agonie face au désir du corps, le doute du poète, le vol d’un portefeuille, l’autisme d’un enfant chéri, et les clins d’œil aux auteurs du panthéon personnel, autant de thématiques que le poète traite avec la lucidité du père et la nostalgie d’un fils. Temps, toi qui hâtes tant tes rythmes entêtants,À présent, en pressant les prochains souvenirs, Tu ne t’alentis guère et jamais tu n’entendsCeux qui de guerre lasse ont cessé de finir.  Au fond du précipice où, patient, tu attends,           Temps, devant ton miroir, à jamais tu admires Le trot trop insistant qui trompe les instants Du présent révolu où se perd l’avenir. Mais qu’attends-tu de moi, Temps, qui suis en retard ?Es-tu mécontent, Temps, de l’attardé têtardQui ne sait s’il mourra bâtard ou batracien ? Que sais-tu de nous, Temps, connais-tu tous nos torts ? Oublies-tu le présent que le futur restaure ?Et prévois-tu à temps l’encens des jours anciens ? Quand la littérature permet ce genre de filiation et que par bonheur, le lecteur y trouve sa place, alors elle atteint son but en formant famille d’élection. Et les mots du poète, d’un coup, résonnent en nous et nous font dire que décidément, elles sont désormais nôtres, les Lettres de Demoulin !                         Rony Demaeseneer…

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