Sofia, dix-sept ans, voit sa vie bouleversée lorsqu’elle confie son corps aux mains chancelantes de Paul, chirurgien esthétique.
A l’adolescence, les regards d’hommes plus âgés sur moi n’étaient pas une profanation, un viol, une atteinte à mon intégrité de très jeune femme mais les conséquences d’un jeu qui consistait à exhiber un corps dont je mesurais chaque jour un peu plus l’attirance qu’il pouvait exercer sur l’autre sexe, la puissance.
Après Continuer (2003), Parc fermé (2021), Noctambulation (2022), Sofia, texte poignant, pose la question de l’impact de l’erreur médicale sur la victime et sur son entourage. Comment vivre après ça ? Et aimer ?
Auteur de Sofia
Après avoir terminé ses études secondaires, Victor organise une fête avec ses copains pour immortaliser ce moment charnière dans sa vie. Il passe alors la nuit avec Sofia, dont il est secrètement amoureux depuis quelque temps.Victor est issu d’une famille aisée, avec une mère au foyer et un père chirurgien esthétique qui a créé sa propre clinique. Ses parents forment un couple traditionnel, où l’épouse est soumise et où le mari accumule les maîtresses sans culpabilité. Victor tente de se construire face à Yves, ce père indifférent qu’il méprise pour plusieurs raisons.De son côté, Sofia est issue d’une famille modeste d’origine ukrainienne. Ses parents se sont mariés par amour, mais leur couple s’essouffle depuis un certain temps.…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…