Sibylline (tome 5) : Sibylline s'envole

À PROPOS DES AUTEURS
Paul Deliège

Auteur de Sibylline (tome 5) : Sibylline s'envole

Paul Deliège est né à Olne en Belgique le 24 janvier 1931. Il a débuté dans le quotidien belge Le soir en dessinant Félicien et les Romanis et le Père Bricole. Il entre au studio de dessin des éditions Dupuis en 1959. En 1960, il lance dans Spirou les aventures de Théophile et Philibert (avec Vicq). Il devient également à cette époque le principal auteur de mini-récit (liste des héros ci-dessous) aussi bien en tant que scénariste que dessinateur. Parmi ses héros, Bobo sortira des mini-récits pour vivre dans Spirou des grandes aventures et sera publié en album. En 1962, il réalise Le casque aux gants de planche avec Rosy. En 1968, il lance les Krostons avec Arthur Piroton sous le pseudonyme de Max Ariane. À partir de 1987, il illustre une série de strips dans Spirou : le trou du souffleur. Il a été également le scénariste de nombreuses autres séries : Sam et l'ours (dessin de Lagas), Sybilline (dessin de Macherot). Le 7 juillet 2005, il décède à Liège.
Raymond Macherot

Illustrateur de Sibylline (tome 5) : Sibylline s'envole

C’est le 30 mars 1924 que nait Raymond Macherot à Verviers en région liégeoise. Auteur de bande dessinée, il est le créateur des séries humoristiques animalières Chlorophylle et Sybilline ainsi que de la série policière Clifton. Né d’une mère commerçante et d’un père cheminot (qui décède alors que le jeune Raymond n’a que huit ans), Macherot est passionné de dessin depuis l’enfance. Il n’est, toutefois pas encouragé dans cette voie par sa mère qui rechigne à le voir se lancer dans un métier à vocation artistique.  C’est ainsi qu’en 1942, Raymond Macherot s’inscrit en Faculté de Droit à l’Université de Liège. Un cursus universitaire qu’il abandonne au terme d’une année. Il se tourne, dans un premier temps, vers le métier de journaliste. Il rejoint en 1945, la rédaction du journal local verviétois, Le Courrier du Soir. Responsable, entre autres, de la rédaction de chroniques artistiques, il développe un véritable attrait pour la peinture et plus particulièrement pour le travail de Pablo Picasso. En parallèle, à la même époque, il publie ses premiers dessins dans PAN, un hebdomadaire satirique belge crée en 1945 et encore publié de nos jours. Pour PAN, Macherot réalise une série d’illustrations à l’humour caustique sous le pseudonyme de Zara. Lorsqu’en 1951,  Le Courrier du Soir décide de se passer de ses services, Raymond Macherot choisit de se lancer professionnellement dans la bande dessinée. Inspiré par le parcours du dessinateur Jacques Martin (Alix, Lefranc…) lui aussi habitant Verviers, Macherot, se rend à la rédaction du Journal de Tintin (1946-1988). Pour ce magazine hebdomadaire de bande dessinée bruxellois, concurrent direct du Journal de Spirou et dont Hergé est le directeur éditorial, Macherot propose une série de chevalerie intitulée Le Chevalier Blanc. Malheureusement, si la rédaction de Tintin se montre intéressée par le scénario de Chevalier Blanc, le dessin de Macherot est jugé trop rigide et ne séduit pas. De fait, la partie graphique de Chevalier Blanc est confiée au dessinateur Fred Funcken (Harald le Viking, Lieutenant Burton). Les membres de la rédaction du Tintin remarquent toutefois le potentiel de Macherot et invitent ce dernier à rejoindre le studio des éditions du Lombard (la maison d’édition publiant Le Journal de Tintin). Macherot est ainsi invité à faire ses preuves avant de, peut-être, se voir confier sa propre série. C’est ainsi que pendant un an et demi, l’auteur réalise,  au sein du studio, quelques histoires courtes et illustrations qui alimentent les pages du Tintin (L’Homme qui Tua le Diable, Le Véritable Monde Perdu, L’Odyssée du Flandre Impérial…). La chance lui sourit finalement en 1953 lorsqu’au sortir d’une conférence, Raymond Leblanc, l’éditeur responsable du Tintin, remarque le jeune Macherot griffonnant presque négligemment une petite souris en train de grignoter une carotte. Intrigué par le trait simple et spontané du dessinateur, Raymond Leblanc lui propose de réaliser une courte histoire animalière mettant en scène de petits animaux de la forêt. Enthousiaste, Macherot s’attelle immédiatement à la tâche. Il crée les personnages d’Anselme et Gustave deux petits rongeurs amusants, ainsi que le personnage de Marguerite la grenouille. Ces petites créatures sont mises en scènes dans Mission Chèvrefeuille, une histoire douce et bucolique en quatre pages qui est publiée le 24 septembre 1953 dans le Tintin et a même les honneurs d’apparaitre en couverture du journal. Macherot n’en a pas encore conscience, mais il vient de poser les bases de sa future série à succès : Chlorophylle. En 1954, suite à l’accueil généralement positif reçu par Mission Chèvrefeuille, et soutenu par Raymond Leblanc, Macherot entame la réalisation de sa première grande histoire : Chlorophylle contre les Rats Noirs. Pour ce récit long, Anselme et Gustave deviennent Chlorophylle et Minimum, respectivement un lérot et un mulot, deux petits héros à poils courts, aux prises avec Anthracite, le terrible chef des rats noirs. D’emblée, Macherot réussi, avec Chlorophylle, à faire une satire du monde contemporain en s’inspirant des travaux de Walt Disney ou d’Edmond Calvo (La Bête est Morte…). Chlorophylle contre les Rats Noirs séduit presque instantanément le lectorat du Journal de Tintin, encourageant Macherot à dessiner la suite. Entre 1955 et 1963, Raymond Macherot réalise un peu moins d’une dizaine d’histoires de Chlorophylle dans lesquelles son style graphique et sa manière de raconter ne cessent d’évoluer. Ainsi, à partir de l’album Pas de salami pour Célimène (1956), Chlorophylle et Minimum quittent la campagne pour vivre une aventure en ville. Ils utilisent une petite automobile pour se déplacer dans le Bosquet Hanté (1956), puis, à partir de l’histoire Les Croquillards, publiée en 1957, ils découvrent le village de Coquefredouille, village dans lequel les animaux vivent et s’habillent comme des êtres humains. En parallèle aux aventures de Chlorophylle, Macherot, souhaitant changer d’univers, invente, en 1959, le Colonel Clifton. Détective britannique à l’imposante moustache blonde, Harold Wilberforce Clifton, ancien colonel du MI-5, vit des aventures où se côtoient suspens et humour, un peu à la manière des aventures du Gil Jourdan (Maurice Tillieux). Macherot anime les Aventures de Clifton le temps de trois récits avant qu’un désaccord avec l’éditeur Raymond Leblanc ne l’incite à quitter les pages du Journal de Tintin en 1946. C’est ainsi que, la même année, Raymond Macherot rejoint les rangs du Journal de Spirou, le principal concurrent du Journal de Tintin. Malheureusement pour lui, les éditions du Lombard restent légalement propriétaires des personnages de Chlorophylle et de Clifton (dont la réalisation des histoires échoue à d’autres dessinateurs et scénaristes) et Macherot n’a d’autre choix que d’abandonner ses créations. Qu’à cela ne tienne, Raymond Macherot donne successivement naissance à deux nouveaux personnages qui vont faire les beaux jours du Journal de Spirou : Chaminou, le chat détective (1964) et, surtout, Sibylinne la petite souris (1965) dont l’univers animalier n’est pas sans partager de nombreuses similitudes avec celui de Chlorophylle. Macherot réalise ainsi, entre 1967 et 1984, près d’une dizaine d’albums de Sibylinne. En parallèle, il collabore avec de nombreux dessinateurs et scénaristes de renoms comme René Goscinny (Astérix, Iznogoud, Le Petit Nicolas…), Yvan Delporte, avec qui il co-écrit les scénarii de la série Mulligan (dessinée par Berck) ou encore Will, pour donner vie au personnage titre de la série Isabelle. Raymond Macherot prend sa retraite au début des années 1990. S’il ne fait plus de bande dessinée (sauf en de rares occasions) il continue toutefois à peindre énormément. Il décède dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre 2008. Son œuvre, poétique et pleine de fantaisie fait, encore de nos jours, partie des classiques du 9e art.

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