Le ciel a disparu. Bâtard est jugé par un tribunal de la rue composé de Clébard, Clochard et Cafard pour le meurtre de Sophie. Pourtant, la justice peine à s’organiser. Grâce à ses superpouvoirs de poète, Bâtard provoque des trouées dans l’espace-temps, sortes de flashbacks sur la nuit passée afin d’exposer sa version des faits. Jusqu’à ce qu’arrive Ekart, l’idole du quartier, le seul à avoir un avenir professionnel grâce à ses cours d’anglais…
Au fond d’une ruelle, trois laissés-pour-compte, sortes d’archétypes aux couleurs beckettiennes, semblent errer dans un monde futuriste où règne le désarroi, un monde où le ciel a disparu et se disloque en morceaux. Cafard, le « ramasse-miettes », Clébard, le « canidé colérique et kiffeur de pisse » et Clochard, le « sans-abri haut perché » tombent sur un cadavre. Cafard se retient d’en faire son repas. Clochard est en trip perpétuel. Clébard, de nature agressive, mène le groupe. Ils nettoient les lieux pour accueillir un tribunal loufoque et Bâtard, leur coupable. Ce dernier avoue être « l’plus grand bâtard de l’univers faut bien qu’un gars soit bouc émetteur de misère », mais a-t-il vraiment commis ce meurtre ?…