Disciple préféré de Freud, Sándor Ferenczi (1873-1933) est l’une des figures les plus attachantes des débuts de la psychanalyse et l’un de ses théoriciens les plus féconds. Longtemps, il se démène dans une relation père-fils tumultueuse, entre fascination et désir d’émancipation. Mais c’est surtout à travers l’imbroglio sentimental entre Sándor, sa maîtresse Gizella et Elma, la fille de cette dernière, que le drame se noue : Ferenczi prend les deux femmes en analyse puis, après être tombé amoureux d’Elma, il l’envoie poursuivre sa cure chez Freud. Bientôt, les lettres et les confidences circulent en tous sens, dans la plus grande confusion des sentiments et des divans.
Ce livre n’est ni un traité savant, ni une biographie classique. C’est l’histoire bouleversante d’une amitié peut-être impossible et d’un amour qui ne le fut pas moins.
C’est le portrait d’un perdant magnifique et d’un analyste visionnaire, considéré aujourd’hui comme le précurseur des approches les plus contemporaines sur le soin, les enfants abusés et la résilience.
Auteur de Sándor Ferenczi : l’enfant terrible de la psychanalyse
Benoît PEETERS, Sandor Ferenczi. L’enfant terrible de la psychanalyse, Flammarion, 2020, 384 p, 23,90 € / ePub : 14.99 €, ISBN : 978-2-08-134727-41. Enfant terrible de la psychanalyse : l’expression qui fournit le sous-titre de l’ouvrage est révélatrice. Dès qu’on s’intéresse à lui, Ferenczi frappe par son sérieux, sa sagesse, sa profondeur, ses scrupules. Il est vraiment le contraire d’un fantaisiste ou d’un provocateur. S’il peut être qualifié d’enfant terrible, c’est à cause de son aura de dissidence. Ce terme a servi, on le sait, à réprimer la liberté de pensée et le jugement critique, en Union soviétique. Il garde tout son pouvoir réducteur encore aujourd’hui. Ainsi…
Patrick Weber, Maggie, une vie pour en finir , Plon, 2018, 396 p., 13.90€…