Retour à Satyah

RÉSUMÉ

 

Enrôlé dans l’armée israélienne pendant la campagne libanaise de 1982, Aniel Mahasöhn déserte et croise la route d’une folle de guerre palestinienne qu’il se met à suivre. Comme en écho à ce long égarement réapparait le visage d’une disparue, Hanna Mauer Mahasöhn, cette juive qu’on disait être sa mère, et dont le destin s’est interrompu dans un autre paysage frappé par la guerre : Satyah en Pologne, 1942. Ce premier roman de François Emmanuel tente au travers de toutes les frontières l’impossible rencontre des êtres et des temps.

 

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Retour à Satyah
Retour à Satyah

Première édition
Éditeur : Ancrage
Date : 2000
Format : Livre

Retour à Satyah
Retour à Satyah

Éditeur : Espace Nord
Date : 2024
Format : Livre

À PROPOS DE L'AUTEUR
François Emmanuel

Auteur de Retour à Satyah

Le 3 septembre 1952 naît à Fleurus François Emmanuel Tirtiaux, qui en littérature ne gardera que ses prénoms, laissant à son frère Bernard et à ses romans rutilants comme des vitraux le nom de famille. La famille compte un autre écrivain, l'oncle, Henry Bauchau, son confrère à l'Académie. Il a toujours écrit, confie-t-il, mais ses premières vocations manifestes sont la médecine et le théâtre. Il se perfectionne dans la première discipline jusqu'à la spécialisation en psychiatrie, terminée en 1983. La passion du théâtre va jusqu'à interrompre cet apprentissage, puisqu'en 1981, il passe un an à Wroclaw, au théâtre laboratoire de Grotowski : c'est là que le premier livre commence à s'élaborer. La Nuit d'obsidienne s'appelle d'abord «Périple». Ce texte est donc antérieur aux premiers qu'il publiera, les poèmes de Femmes prodiges et le roman Retour à Satyah, paru en 1989. La Nuit d'obsidienne lui vaudra le prix triennal de la ville de Tournai en 1992, année où paraissent aussi ses nouvelles de Grain de peau, esquisse de ces «romans d'été» où l'auteur, comme le lui dit Yves Namur en l'accueillant à l'Académie, «se donne à être plus léger avec lui-même». Car pour quelques livres, cette différenciation été-hiver se vérifie. Ainsi se distinguent Le Tueur mélancolique, où un exécuteur des hautes œuvres se donne pour un «doux définitif» de La Partie d'échecs indiens, où un policier démissionnaire recherche un ancien partenaire de jeu jusqu'aux rives de l'océan Indien, ou de La Leçon de chant, où l'on sent en filigrane la démarche du psychiatre, métier que l'auteur exerce toujours en dirigeant le Club Antonin Artaud, centre alternatif fondé où la cure est fondée sur les activités artistiques. Le prix Rossel couronne en 1998 La Passion Savinsen, où deux amours interdites se tressent en une tragédie inscrite dans la seconde guerre mondiale. La même époque imprègne ce «récit bref, étrange, provocateur et rédoutable» qu'est, comme le dit Yves Namur, La Question humaine, où les menées de la grande entreprise capitaliste sont présentées comme parentes des méthodes concentrationnaires. Après La Chambre voisine, Le Sentiment du fleuve : cette fois, Yves Namur propose une autre différenciation. Le premier livre serait à classer «du côté de la mère», parce que le thème de la maison s'y impose; le second, «du côté du père» parce que thème de la transmission le domine. Cette «littérature du dévoilement, du clair-obscur» (Namur) rapproche évidemment l'auteur de la poésie, qu'il pratique par ailleurs, lui qui tient les poèmes «pour les seuls textes en suspension dans le vide».
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Le Carnet et les Instants

Paru en 1989 aux Éditions Alinea, réédité en 2000 chez Ancrage, Retour à Satyah, premier roman de François Emmanuel, avait déjà fait son entrée dans la collection  patrimoniale Espace Nord en 2006. Voici que près de vingt ans plus tard, cet ouvrage nous y revient, accompagné cette fois d’une postface de Margareth Amatulli.À (re)lire aujourd’hui cet ouvrage largement trentenaire, alors que l’œuvre de son auteur est abondante et multiple, on ne peut que mesurer à quel point elle inaugurait pleinement l’univers romanesque qui s’y est déployé. Retour à Satyah nous narre la quête d’Aniel Mahasöhn, soldat déserteur de l’armée israélienne pendant la campagne libanaise de 1982. Dans sa fuite, il suit…


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