Réflexions sans miroir

RÉSUMÉ

Si la vie était une phrase – une simple phrase –, la vie serait un aphorisme. Si le meilleur de l’existence tenait en quelques mots, choisiriez-vous amour, gastronomie et imagination ? Et si, déjà, les lanceurs d’alerte avaient divulgâché les proverbes pour demain ?

Si l’exposé d’idées nouvelles nécessitait de nouveaux mots, ils s’écriraient omégalyseerreur alpha, numériquarchie, et puis complexe de Rimbaud, Félinconscientsombritude ou encore théorie des mues existentielles. Si l’industrie tombait le masque, nous l’appellerions industrUie (mais les cons resteraient tout aussi nombreux). Et si l’exploration du singulier conduit bien à l’universel, la compréhension du monde entier doit éclairer chaque personne.

Si les rois et les présidents nous conduisent à la guerre, où nous mènerait le Numériarque ? Si les fous littéraires portaient des blouses blanches, deviendraient-ils des psychiatres littéraires ? Et si ce livre recelait mille autres questions, fussent-elles éludées ?

Si la culture des esprits échappait à l’écocide, le transhumanisme ne ferait plus rêver personne. Et si la littérature se mêlait à la science pour explorer la Vie, la conscience et les mystères du Temps, dans un récit composé de cinq mille aphorismes ? Alors la philosophie s’unirait à la physiologie – le corps à l’esprit –, et de cette fusion naîtrait la physiosophie.

Écrivain tout autant que médecin et psychiatre, Ivan O. Godfroid distille sa réflexion sur le monde dans des ouvrages de fiction, et des essais inspirants où l’imaginaire tutoie l’interprétation des avancées scientifiques de notre temps.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Ivan O. Godfroid

Auteur de Réflexions sans miroir

Ivan O. Godfroid mène de front une double carrière d’écrivain et de neuroscientifique, où s’entremêlent de manière intime toutes les formes de littérature : la prose, l’aphorisme, mais aussi la poésie, le théâtre et le conte, sans oublier la littérature scientifique. Médecin spécialiste en psychiatrie, chef de service dans un Centre Hospitalier Universitaire, ses deux premiers ouvrages explorent des domaines encore méconnus : La Psychiatrie de la femme (PUF, 1999) et L’Effet placebo (Socrate Editions Promarex, 2002). Il s’est ensuite attelé au projet d’unifier tous les aspects de l’écriture dans la série L’Ombre close des portes celtiques, dont deux volumes sont publiés (Larmes de venin et Pacte de contrition). Glam dicinn (Socrate Editions Promarex, 2007) marque un tournant radical, avec un texte résolument subversif : rédigé dans une langue imaginaire, l’auteur joue avec son lecteur par l’entremise des notes de bas de page. Réflexions sans miroir (Cactus Inébranlable, 2022) constitue un nouveau jalon dans son œuvre atypique. Ce recueil de 5000 aphorismes, construit comme un véritable échiquier, pousse la forme courte dans ses derniers retranchements. L’année 2024 voit la publication d’un premier roman, Le Triomphe de la mort, où l’auteur joue de nouveau avec les apparences : ce thriller sans concession peut en effet s’envisager comme une œuvre philosophique, ou un essai sur la langue et le métier d’écrivain. Élevé au rang de « Sublime métèque » par l’Académie Québécoise de ‘Pataphysique, il travaille actuellement sur de nouveaux ouvrages scientifiques, à paraître chez Academia et aux Presses Universitaires de l’UMons.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Réflexions sans miroir"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9226 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

La Rechute d’Icare

Bien qu’oscillant entre philosophie et poésie, l’aphoriste n’a rien du sage…

La bonne vie

L’histoire du petit livre signé Jean-Pierre Otte , La bonne vie , qui paraît aux éditions Cactus…

Silence, Chavée, tu m’ennuies. 1031 aphorismes rassemblés par Jean-Philippe Querton

Figure incontournable du surréalisme belge (et plus particulièrement du groupe hennuyer), Achille Chavée demeure nimbé d’une aura qui, cinquante ans après sa disparition, rend toujours son cas aussi fascinant et épineux. Ayant physiquement combattu la «  bête immonde  » durant la guerre d’Espagne puis en tant que résistant entré dans la clandestinité, le brigadier international Chavée traîne cependant quelques dérangeantes casseroles rouges. À commencer par les soupçons d’interrogatoires musclés durant des procès staliniens à l’encontre de militants anarchistes. L’info est catégoriquement relayée dans la notice Wikipedia, mais sérieusement réévaluée dans certain article de Paul Aron sur l’engagement des écrivains belges francophones contre le franquisme… Mais depuis quand juge-t-on de la valeur d’un écrivain, d’un poète sur ses actes militants et ses aveuglements idéologiques ? Et même sur sa biographie, l’homme fût-il, imaginons, avocat porté sur la bibine, joueur de poker impénitent et mauvais perdant de surcroît, individu signalé comme désagréable et méprisant envers son épouse ? C’est bien connu, les artistes, les vrais, ne progressent pas, ils empirent, selon le célèbre adage : «  On commence par tuer sa mère et on finit par voler la cathédrale de Chartres.  »Au fait, qui a dit cela ? Chavée, justement, l’expert en prononcé de sentences laconiques, dont Jean-Philippe Querton propose un recueil d’aphorismes – presque – exhaustif ; 1031 en tout, c’est élégant et solide comme un nombre premier, et cela contient l’essentiel de «  l’enseignement libre  » dispensé par un esprit toujours frappeur. Car, grâce à Chavée, on apprendra que «  La chaise est toujours assise  », «  Le pain n’a pas faim  », «  Une dynastie est une collection de cadavres numérotés  » et que «  Le bossu se démontre par sa bosse  ».Selon les mots de Chavée lui-même, l’aphorisme est un genre d’auto-défense où se crée «  un équilibre entre le lyrique et le réel  ». La définition du genre est parfaite. Les antiphrases, antiproverbes et antimorales délivrés en rafales dans ce substantiel volume sont extraits des recueils publiés à La Louvière au Daily-Bul ainsi que de l’œuvre complet (au masculin, permettez) publié par les amis de Chavée. Libre à quiconque de les grappiller ou de les lire en enfilade, l’important est d’« apprendre entre les lignes de la page blanche  ».   Dans la galerie d’évocations qui précède l’ensemble, les beaux mots d’André Miguel rendent l’ambivalente présence de Chavée presque palpable : «  Il avait une présence physique extraordinaire. Un regard à la fois tendre et pénétrant avec une certaine dureté par moment et aussi un visage de mage, surtout à la fin de sa vie de mage et de peau-rouge. Il y a avait chez lui quelque chose de diabolique si on veut, mais aussi une grande tendresse…  »Chavée, tu déranges. Chavée, tu incommodes. Chavée, tu…