Quiconques ou la mise en pièces de l’importun. Quiconques, au pluriel, ou le laminage méthodique du pronom et du singulier. Quiconques ou des mondes naissant des conques ; chair, minéral et récifs fondus dans le matériau de la langue. L’écriture-plèvre de Charline Lambert respire à même les marées, reprend haleine dans l’imaginaire.
Cinquième recueil de Charline Lambert, accompagné de dessins de Thot Thomas, Quiconques est un ricochet sur la surface de la poésie, mû par la force de portance de l’agate
Autrice de Quiconques
Charline LAMBERT, Quiconques, Illustrations de Thot Thomas, Chat polaire, 2023, 74 p., 15 €, ISBN : 978-2-931028-25-4 Chaque livre de Charline Lambert nous conduit dans des régions qui n’appartiennent qu’à elle, au plus loin des écritures préfabriquées et des œillères de la pensée. Avec son cinquième recueil poétique intitulé Quiconques, la poétesse nous convie à fouler des terres pétries d’énigmes et de sensorialité. Le titre donne la tonalité du voyage : l’entrée dans des processus de subjectivation désubjectivante, poreuse, supra ou infra-personnelle. L’écriture entre dans une phase de raréfaction, d’allègement et invente une langue à la hauteur du registre des sensations traversées. Un flux de…
[Quatrième de couverture] Dans Sensations du combat , Anna Ayanoglou continue de mêler…
Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle
« Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. Illustration de couverture : Théo Bouvier Chanquia « Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. ÉCOUTER UN EXTRAIT : SonaLitté · Caroline Bouchoms - Mon corps, ce lieu de poésie…
Il laboure la feuille, enfouit ses mots… serfouit à mains nues. Le poète éclaircit…