Proteus volens

À PROPOS DE L'AUTRICE
Marianne Van Hirtum

Autrice de Proteus volens

Fille d’un psychiatre, Marianne van Hirtum grandit dans les années 1930 à l’ombre du sanatorium du Beau Vallon, tenu par les sœurs de la Charité de Gand à Saint-Servais, près de Namur. Père fantasque, mère bigote. De santé fragile, elle échappe au dressage scolaire. Elle s’exerce en revanche très tôt au dessin, écrit des vers, crée des marionnettes. Ses poèmes de jeunesse sont publiés par Pierre Seghers en 1953. À Paris, sa ville d’adoption, elle fait la connaissance de Jean Paulhan qui accueille son recueil Les insolites chez Gallimard (1956). Mais la rencontre décisive est, la même année, celle d’André Breton. Deux ans plus tard, elle rejoint le groupe surréaliste et participe à l’Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (1959). Comme le Rimbaud de la Saison en enfer, elle a horreur de tous les métiers et décide qu’elle n’en aura aucun, pas même celui d’artiste. C’est donc dans la plus grande discrétion qu’elle écrit les poèmes réunis plus tard sous le titre La nuit mathématique (Rougerie, 1976), produit des centaines de dessins à la plume, sculpte des dizaines de statuettes magiques. Après la mort de Breton, elle se rallie à ceux qui refusent la liquidation du mouvement qu’il avait fondé, participe au Bulletin de liaison surréaliste (1970-1976) et à la revue Surréalisme (1977). Elle meurt à Paris en 1988.

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