Privé de parking



À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniel FANO
Auteur de Privé de parking
Suis-je plutôt un poète ou un prosateur ? A cause de leur brièveté et de leur dispositif "en drapeau", des textes comme ceux réunis dans La Nostalgie du classique passent immédiatement pour des poèmes. Bien que Le Privilège du fou et Sur les ruines de l'Europe soient des variantes mineures d'œuvres poétiques avérées telles que Paysages humains de Nazim Hikmet, Cantos de Pound ou Mobile de Butor, là, c'est d'abord la prose qui est visible. Parfois, je pense que je fais de la "poésie dans la prose", de la poésie documentaire ou narrative, mais ce n'est pas sûr du tout. Mes ouvrages développent des polyphonies, des paroles multiples, contradictoires, clichées, collectées dans les médias, principalement la presse papier et les journaux ou docudrames télévisés, toujours en prise directe avec le "cauchemar de l'Histoire", les impostures triomphantes de la société spectaculaire-marchande, la bêtise criminelle et autres formes de barbarie qui distinguent l'Humanité des espèces animales. Les thèmes de l'entropie et de l'ensauvagement traversent tout, sur le mode de l'ironie ou de l'humour (blême ou noir) selon que je suis d'attaque ou résigné. En tout cas, la pratique du collage, du montage, de la réécriture, du détournement ont pour but de marquer le refus de l'illusion, de l'homogénéité factice, d'une littérature du divertissement mondain. Chez moi, la "belle phrase" est forcément accidentelle et le plus souvent frappée de dérision car, en aucun cas, il ne s'agit de séduire. 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Juan Rulfo, Pedro Paramo Rodrigo Fresan, Mantra


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Le Carnet et les Instants

Au rallye Vancouver-Montréal-Vancouver, elle pilote une Austin Healey, arrive onzième. Elle est Sagittaire ascendant Sagittaire. Marcella Saint-Amand reçoit dix lettres d’amour par semaine, elle répond à toutes – avec parfois un an de retard. (Daniel Fano, Privé de parking, p.48) Avec les textes courts de Daniel Fano, le lecteur plonge dans les séries télévisées des années 80 et dans le cinéma classique d’Hollywood, dans les univers du polar, de l’espionnage, de la politique sauce  guerre froide.Il y est question, entre autres, de pornographie, d’érotisme, de sensualité, de femmes de caractère et de « victimes de la mode ».…


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Stagiaire au spatioport Omega 3000 : et autres joyeusetés que nous réserve le futur

Avant d’être nouvelliste, Ploum , alias Lionel Dricot, est blogueur. Celles et ceux qui le suivent sur ploum.net y découvrent régulièrement, en français et en anglais, des réflexions sur les logiciels libres, sur les monopoles des GAFAM ou sur notre dépendance aux médias sociaux. C’est que l’impact des technologies sur l’humain préoccupe Lionel Dricot, qui est ingénieur de profession. Sur son blog, il raconte son départ des réseaux, puis, à partir de janvier 2022, son expérience de déconnexion totale, lors de laquelle il ne s’est plus autorisé que quelques minutes quotidiennes d’accès au web. Ses billets, volontiers didactiques, nourris d’expériences personnelles ou professionnelles, sont ponctuellement prolongés par des textes de fiction, récits d’anticipation ou uchronies. On ne s’étonnera donc pas que Ploum signe cet ouvrage de science-fiction, paru dans la collection sous licence libre de l’éditeur suisse PVH.Comme tous les premiers recueils d’écrivains travaillés par la fiction depuis l’adolescence, Stagiaire au spatioport Omega 3000 … présente une certaine hétérogénéité, heureusement amoindrie par l’omniprésence d’un humour tantôt absurde, tantôt sardonique. On y trouve des nouvelles de dimensions diverses, écrites de 1999 à 2022. La huitième, « Le mur du cimetière », est une microfiction de cinq lignes ! La majorité des autres se séparent en deux catégories : des écrits plus anciens, souvent inspirés de rêves et qui regardent vers l’âge d’or de la science-fiction, et des écrits récents qui s’inscrivent dans le champ de l’anticipation et empruntent certains codes du cyberpunk. 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Il existe, le long de tels fils rouge, quelques méchantes ornières : en premier lieu, le cynisme et la démagogie. Ploum s’en garde généralement, mais glisse parfois dans certaines facilités, telles les poncifs des «  irresponsables politiques  » ou des «  cancers causés par les fumées de cannabis  ». C’est surtout dans quelques nouvelles de la veine anticipative que tout son talent se révèle. Deux d’entre elles, en particulier, sont issues des « lettres du futur » qu’il publiait sur son blog. Dans « La nuit où la transparence se fit » (encore un clin d’œil à Asimov), il évoque les transports du futur, la recherche d’emploi via algorithme, la finance décentralisée et la fuite générale de données personnelles. Ce récit, d’une actualité brulante, vise juste et rappelle que la science-fiction touche au politique. Le technocapitalisme est magique : les pauvres ne peuvent pas le remettre en question. Les riches ne veulent pas le remettre en question. 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