Auteur de Porter la main sur soi (Jean Améry)
Licenciée en Philosophie et Lettres (U.L.B., section philologie germanique) et détentrice de la Notoriété scientifique et professionnelle (équivalence belge du doctorat) pour ses traductions de Ernst Bloch et la diffusion écrite et orale de la pensée du philosophe allemand dans la francophonie.
Françoise Wuilmart est professeur de traduction (allemand/français) à l’Institut supérieur de Traducteurs et Interprètes de la Communauté française de Belgique (I.S.T.I.) et traductrice littéraire (auprès des Editions Gallimard-Paris, Actes Sud-Arles, Labor-Bruxelles et La Différence).
Elle a fondé le Centre Européen de traduction littéraire (C.E.T.L.) (http://www.heb.be/isti/cetl.htm), cycle postuniversitaire de formation en traduction littéraire qu’elle dirige depuis 1989.
Egalement fondatrice et directrice du Collège européen de Traducteurs littéraires de Seneffe (depuis juin 1996), ainsi que du D.E.S.S. en traduction littéraire à l’I.S.T.I. (depuis 2000). Elle est membre d’honneur de l’A.R.L.E. (Association pour le Rayonnement des Langues européennes), Vice-Présidente de l’AGDL de Belgique, Bruxelles (Société des Gens de Lettres) et membre du PEN-Club de Belgique.
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…