Lire un extrait L'aiguille du compas Sur la nuit tapis bleu de faux éclairs sommeillent
tu cherches la clé d'or des songes ravageurs
les appels de ces voix engourdissent qui veille
et titubant tu vas cherchant des jeux meilleurs
Mais si dans l'habitacle une lampe s'éclaire
qui la rose-compas révèle si sereine
et le cap rigoureux te montre qu'il faut faire
ainsi dans l'ombre creuse au secret de toi-même
tu voudrais bien trouver ce compas minutieux
où mesurer l'écart des routes dérivées
Les courants traversiers t'emportent vers les bleus
blancs glaciers morceaux des banquises écroulées
ou vers ces rouleaux gris chargés de sables lourds
danseurs sur les hauts-fonds de si trompeuses plages
Refuges fallacieux tu les fuiras toujours
ces miroirs habités de monstrueux mirages
Car ce doigt noir dans la coupole d'or nageant
est le signe par où tu redeviens toi-même
de babord à tribord écartelé souvent
mais espérant toujours quelque azimut suprême
Table des matières Louis-Philippe Kammans, Europe au cur
Préface
Poèmes de Louis-Philippe Kammans
Documents
Lettres inédites et texte d'Edmond Kinds
Bibliographie