Mi-temps des années 90. Raymond Vidal ne rejoindra plus le Palais de la Mer. Sa démarche erratique conduit l’employé du musée Charente-Maritime jusqu’en Croatie. Sur fond de conflits yougoslaves, la balkanisation des esprits gagne du terrain. Qu’arrive-t-il à cet homme qui parle seul, se prend pour une pieuvre et subit l’appel hypnotique d’un tableau du Caravage disparu en mai 45 dans un bunker berlinois ? La question fait courir Charles Bernard à travers l’Europe. L’enquêteur entend bien redorer le blason de la filature familiale. Une mission qui passe par des témoins : Occhipinti, l’historien d’art milanais, la Brambilla, une jeune romaine qui demande des conseils à Saint Matthieu et propose son corps au plus offrant… Tandis que ces voix se font des histoires, d’autres tirent profit de la fiction ambiante. Des communautés interlopes dans lesquelles se croisent marchands de drogue, amateurs d’art et banquiers. et pour ceux-ci, un homme à la dérive ressemble moins à un céphalopode qu’à un beau pigeon.
C’est un vrai plaisir que procure ce premier roman de Gérard Mans, romaniste, critique d’art, bibliothécaire et enseignant. Un plaisir total, celui qu’on éprouve (encore) à lire une histoire passionnante, celui plus subtil qui vous envahit lorsque vous êtes sûr de rencontrer la littérature à l’œuvre, là, offerte à votre sensibilité, à votre sens esthétique. Et plus encore si elle s’adresse comme ici, discrètement à votre goût de l’humour. Serait-il de préférence noir, cet humour ?Sans aucun doute. Noir comme l’est la poche d’encre du poulpe ou de la pieuvre, céphalopodes avec lesquels nous allons rapidement nous familiariser. Noir comme le labyrinthe où nous tentons de suivre le personnage le plus singulier, Raymond Vidal, auquel…
Un détective privé spécialisé dans les filatures familiales se lance à la recherche d’un homme à la dérive qui parle seul et se passionne pour les pieuvres et pour un tableau disparu du Caravage. De la Belgique à l’Italie, de Berlin à Zagreb, Gérard Mans nous embarque avec Poche de noir dans un récit virtuose qui mêle habilement le polar et l’histoire de l’art.
Le nouvel opus d’ Aylin Manço commence en début d’année scolaire : Luce se réjouit d’entrer à l’internat…