Plus si entente

RÉSUMÉ

Dans un désordre indescriptible, une femme seule, entre deux âges, cherche des hommes sur un site de rencontre.

Dans ce monde fantasmatique où tout est possible, elle se vit maîtresse d’un grand jeu érotique où les hommes, sous le charme consentant de son emprise, se soumettent avec docilité à des épreuves de sélections aussi embarrassantes que fatigantes. Les candidats sont appelés à se distinguer par des “petits travaux” qui progressivement, prennent une forme de Grand Ouvrage.
Au départ, il sera question de déplacer des livres sans savoir où les ranger, puis de creuser quelques trous pour retrouver un hypothétique chien mort, pour enfin, entreprendre la construction d’une piscine. Dans cet espace où elle peut contrôler le devenir des choses, elle convie tout ce qui tracasse ses pensées. On voit ainsi déambuler, tout en même temps, à travers la maison et le jardin, une enfant filiforme en maillot de bain, un buisson aux formes suggestives, l’ex-mari regretté, ses feuilles d’impôts, des homards qui parlent et une centaine de candidats, mignons et corvéables. Tout ce joli monde se retrouve à moitié nu, dans ce jardin absurde et joyeux, presque enchanté.
BURN OUT
Mais de page en page, le sens apparaît, l’imaginaire se connecte au Réel et ces hommes rencontrés sur le Net, c’est une évidence, jamais elle ne les croisera.
Le jardin extraordinaire est une pure échappée, un moyen de rester à distance du grand vide, ce creux, ce trou béant, ce drame auquel le couple n’a pas pu faire face : la perte d’une enfant disparue quelques années plus tôt dans les eaux d’une piscine olympique.
Plus si entente, c’est le refuge de «la Mère ».

À PROPOS DE L'AUTRICE
Dominique Goblet

Autrice et illustratrice de Plus si entente

Née en 1967 à Bruxelles, Dominique Goblet est un grand nom de cette nouvelle génération d’auteurs belges francophones. Ayant étudié l’illustration à l’Institut Saint-Luc (Bruxelles), elle participe, entre 1991 et 1995, à la création du groupe Frigoproduction (qui deviendra plus tard Fréon-Frémok) et commence à approcher la bande dessinée au travers de nombreux récits courts publiés dans diverses revues. Son premier livre, Portraits crachés, publié aux éditions Fréon, rassemblait récits et images parus dans les revues emblématiques du renouveau de la bande dessinée des années 90. Son premier long récit, Souvenir d’une journée parfaite, publié chez Fremok (FRMK), est paru en 2001.

En 2008, Faire semblant c’est mentir (L’Association), qui racontait son enfance et son rapport à ses parents, est nommé à Angoulême. Il reçoit la même année le Prix international de la Ville de Genève. En 2010, elle achève Chronographie (L’Association) qui recueille, depuis 2002, des portraits qu’elle fait de sa fille et que sa fille fait d’elle. Plus si entente (FRMK et Actes Sud BD), co-écrit avec Kai Pfeiffer, et L’amour dominical (FRMK), fruit d’un travail en duo avec Dominique Théate, viennent compléter son œuvre. Dominique Goblet est également plasticienne et expose régulièrement peintures et sculptures en Belgique et à l’étranger. Ses techniques mixtes, ses influences multiples, sont mises au service d’une écriture graphique unique. Preuve que l’autrice et illustratrice belge bénéficie de la reconnaissance de ses pairs au niveau international, Dominique Goblet a été désignée en 2019 présidente du jury du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême. Avant de recevoir le prix Atomium de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Dominique Goblet avait reçu, en novembre 2019, le Grand Prix Töpffer. Ce prix, décerné par le canton et la ville de Genève, récompense, chaque année, un artiste francophone pour l’ensemble de son œuvre.


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