Assemblage de 7 textes et un épilogue qui parlent d’eau. Ils ont été écrits en écho intime aux danses de Jean-Michel Agius et aux musiques de Catherine Graindorge. 7 fragments pour une voix, 4 danseurs et un violon. — Illustrations d’Anne Gilsoul
Autrice de Pièce d'eau : poème brisé pour une danse
J'aime marcher dans mon quartier, dans les rues, les campagnes, et glaner, comme dans le film d'Agnès Varda, « Les glaneurs et la glaneuse », il y a des glaneurs de légumes, de boutons, de cartes postales, de rebuts, de bouts de ficelles. Moi ce sont les mots, les mots des autres, les miens, et les rythmes du monde. Puis j'écris et j'aime dire ces mots-là, souvent en compagnonnage avec des artistes qui me sont chers, ou portée par certains : Pietro Pizzuti, Jean-Michel Agius, Vincent Granger, la compagnie Carcara, Monique Dorsel, Magali Pinglaut, Catherine Graindorge, Bruno, Marilou, Garance... Je sens bien que le monde tourne de moins en moins rond : j'aime aller y chercher, y traquer, y guetter, les battements d'humanité. Ce sont mes tambours. Je tente d'y accorder mon cœur.
Notes prises d'une lucarne suivi de Petit théâtre aux chandelles
Préface de Robert Frickx À propos du livre Les Notes prises d'une lucarne sont le produit d'un exercice quotidien qu'Hellens s'est imposé durant l'année 1917. On retrouve, dans ces textes en prose, d'une admirable sobriété, le reflet de la mutation que, sous l'influence de la lumière du Midi et des peintres qu'il fréquente alors (Matisse, Archipenko, Modigliani, André Lhote), l'art du poète subit après 1915. Quant au Petit théâtre aux chandelles , composé vers la même époque, il dénote un art très sûr de la scène, qui se concrétise notamment dans un mélange subtil d'érotisme, de légèreté et de cruauté. Mariant le badinage au cynisme, le théâtre d'Hellens fait penser tantôt à Marivaux, tantôt à Musset, mais il s'écarte de ce modèles dans certaines pièces qui, tel Massacrons les innocents, annonce l'univers baroque de…