Peau de louve


RÉSUMÉ

Muriel, jeune fille qui veut « tout savoir, tout goûter, tout sentir », s’est tissé une peau de lumière avec les histoires qu’elles a lues, entendues, inventées. Changer de peau est son jeu favori : dans son univers de fiction, toutes les expériences sont possibles. Le jour où elle quitte l’intimité de ses jeux, tout bascule. Confrontée au désir des autres, au pouvoir, au mensonge, elle assiste, impuissante et seule, à l’usure de cette peau, qui se déchire et dont chacun veut un morceau. Commence une quête qui lui fera traverser la ville et l’obscurité à la recherche d’une nouvelle peau.

Peau de louve, c’est l’histoire d’une réparation. Comment se reconstruire quand on a perdu l’image de soi, quand le monde, autour, n’est que malentendus et rapports de force, quand nos valeurs se retournent contre nous ? Que faire, quand on ne peut plus avancer et qu’on refuse de se laisser mourir ? Où retrouver le plaisir et la confiance dans le lien ?

Dans ce récit en vers, Veronika Mabardi continue d’explorer les thèmes chers à son écriture : la perte des mots et la parole qui guérit, le rapport à la forêt, les métamorphoses, l’importance de se fier à son instinct.

Alexandra Duprez l’accompagne de ses huiles sur carton. Leurs univers se croisent à merveille et une véritable connivence formelle se construit, entre elles deux, au fil des livres et du temps.


À PROPOS DE L'AUTRICE
Veronika Mabardi
Autrice de Peau de louve
Je suis née à Leuven. Une maman flamande, un papa à moitié belge, à moitié égyptien, deux frères et une sœur, dont deux nés en Corée. La première phrase apprise à écrire est : een man met een aap. Je n'écris plus en flamand depuis qu'en 1972, Louvain a décidé de se définir selon les règles de l'appartenance à une langue plutôt que de rester la ville de transmission du savoir qu'elle était depuis la fondation de l'université. L'adage familial décrétant que la terre est vaste et que si on ne veut pas de toi ici, c'est l'occasion de se transplanter ailleurs, j'ai grandi à Louvain-la-neuve, à l'ombre d'une bibliothèque digne d'une B.D. de science-fiction, construite sur les hauteurs de la ville nouvelle, là où d'ordinaire on bâtit les églises. Dans la bibliothèque familiale, le coran, la bible, le petit livre rouge, le petit livre vert et « clefs pour le zen », étaient rangés côte à côte et la tâche me revenait de les épousseter une fois par an. Changer d'identité au gré des projets me semblait une belle occupation, j'ai donc opté pour le métier de comédienne. Je n'ai rien compris à l'école. Mon apprentissage s'est fait dans les jeunes compagnies, aux Ateliers de l'Echange et dans la compagnie Ricochets. Démonter et charger le camion, faire la billetterie, rencontrer les spectateurs ou défendre un projet ont été aussi formateurs que de mettre en scène ou d'écrire. J'ai écrit quelques pièces, des textes hybrides, des textes éphémères liés à la rencontre du plateau, de la salle d'expo, de danse, de concert. Pour l'instant l'écriture qui prend toute la place. La mienne, au quotidien, et celle des autres, dans les ateliers et les accompagnements. Comme personne n'a encore réussi à faire coter les mots en bourse, quand les temps sont durs, je reviens à cette notion de base : les mots sont à tout le monde, ils s'échangent et circulent librement, aucun obscurantisme, aucune régression ne peuvent empêcher leur danse. Lauréate d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création 2020


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Quand l’art du récit se noue à la voix du conte, les mots se soulèvent pour évoquer le monde de ceux qui n’ont pas droit au chapitre. Les exilés, les êtres que traverse la fêlure, les animaux, les forêts. Après Pour ne plus jamais perdre, Les cerfs (couronné par le prix triennal de littérature de la Ville de Tournai), publiés tous deux aux éditions Esperluète, l’écrivain et comédienne Veronika Mabardi s’avance avec Peau de louve dans un récit en vers qui renoue avec la fiction vue comme parole magique, à effets performatifs. Le « il était une fois » placé en ouverture du récit (qui a été porté à la scène) pose d’emblée son royaume : un royaume à l’écart du système, des places distribuées et des lois du marché, un royaume…


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