Oostduinkerke

RÉSUMÉ

Assise. La dune dans mon dos et devant – brune et cavalière – la mer du Nord. Je crois que c’est comme ça qu’il me faut commencer mon récit. Avec ces phrases, cet incipit. On dit que les premiers mots ont de l’importance. Je ne sais pas quel est l’intérêt des miens. Ils plantent les racines d’un décor – le sable, l’eau et le sel. Ils ne disent pas grand-chose d’autre que mon corps allongé dans les dunes. Je regarde le ciel. Il est bleu. Bleu opaque et lisse. Bleu d’été. Bleu insolent. D’habitude, on ne décrit pas le caractère des couleurs. Le bleu est indigo ou marine, un point c’est tout. Mais peu importe. Un ciel d’été en Belgique, il faut lui donner de la substance. Il est trop rare pour être coincé dans des mots vides – ou pire : dans le silence.

PRIX
  •   Prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020
À PROPOS DE L'AUTEUR
Claire May

Auteur de Oostduinkerke

Née en 1991, Claire May est d’origine belgo-suisse. Elle vit au pied du Jura et passe ses vacances d’été au bord de la mer du Nord. Après un diplôme de biologie, elle suit des études de médecine, discipline qu’elle exerce aujourd’hui dans la ville d’Yverdon-les-Bains (CH). L’écriture entre discrètement en scène alors qu’elle a vingt ans. Après la publication de quelques nouvelles dans des recueils collectifs, elle ose une prose plus libre, plus intimiste. Son premier roman, Oostduinkerke, naît sous les presses des Éditions de l’Aire en 2018 et reçoit le Prix SPG 2019. Les lecteurs de Suisse romande ont pu juger ce titre « imprononçable » - ces résonances flamandes manquent sans doute d’évidence dans une bouche francophone. Oostduinkerke est pourtant l’endroit idéal où tisser la trame poétique d’un récit qui questionne l’identité, ce qui la fonde, ce qui la rend fragile.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Les lieux de vacances occupent une place singulière dans les souvenirs d’enfance. Leur prégnance se trouve évidemment renforcée lorsqu’une maison familiale y est attachée dans laquelle on a l’occasion de revenir ensuite. Alors, chaque séjour rend vie au passé, donnant l’illusion pleine d’un retour dans le temps.La famille d’Emma est propriétaire d’une villa à Oostduinkerke où elle se plaît à revenir. Les lieux sont demeurés intacts et libèrent la machine à souvenirs. Chaque séjour est l’occasion de déployer les rituels habituels de la promenade sur la digue, du repas dans tel restaurant qui n’a pas changé.Cette fois pourtant, Emma croise Charles et cela chamboule tout. Alors qu’elle bénéficie du privilège de l’oisiveté…


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