RÉSUMÉ

Poèmes de A. Dantinne, D. Giannoni, E. Brognet, F. Saenen, G. Goffette, K. Logist, P. Leclercq, P. Coran, S. Meurant, Th. De Giraud.

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À PROPOS DES AUTEURS
Frédéric Saenen

Auteur de Onze poèmes d'aujourd'hui

Frédéric Saenen est né en 1973 à Montegnée, dans la région liègeoise. Il est licencié en Philologie romane, collabore aux revues "Le FRAM" et "Ecritures", fait partie du comité de rédaction de la revue "Ces Gens-là". Lectures publiques avec le "Big Band de littérature féroce". Critique littéraire : En revue : Le Magazine des Livres, Internet : Sitartmag.com et Parutions.com
Serge Meurant

Auteur de Onze poèmes d'aujourd'hui

Serge Meurant est un poète belge né en 1946 et mort en 2021. Fils de l’autrice et illustratrice Elisabeth Ivanovsky et du poète et ethnographe René Meurant, Serge Meurant connait selon ses propres termes une enfance heureuse, dans un milieu intellectuellement privilégié. C’est en 1970 que parait son premier ouvrage, Le Sentiment étranger, publié aux éditions Bonaguil. Ses textes sont alors accompagnés de gravures de son frère, l’artiste Georges Meurant. Suivent ensuite une vingtaine d’ouvrages, publiés notamment chez Le Cormier, Le taillis pré ou Esperluette. Pour bon nombre de ces recueils, Serge Meurant s’associe avec un artiste plasticien : Arié Mandelbaum, Jacques Vilet ou plus récemment Kikie Crevecoeur. « La collaboration avec des peintres, des sculpteurs, des graveurs, des musiciens et des cinéastes m’enrichit », écrit-il. À côté de son travail d’auteur, Serge Meurant fut également critique de cinéma et collabora à plusieurs films. Il organisa par ailleurs pendant près de vingt ans le festival Filmer à tout prix, consacré au cinéma documentaire.
Karel Logist

Auteur de Onze poèmes d'aujourd'hui

Je suis un amateur de mots, un musicien de la corde raide, un saltimbanque de l’écriture. Je vais depuis trente ans de poème en poème, comme de liane en liane, sans pour autant trouver la branche sur laquelle m’asseoir et me mettre à scier ou à simplement contempler le bel horizon. Je suis né en 1962 à Spa, en Belgique francophone, d’une mère allemande et d’un père flamand. Depuis mon premier recueil «Le séismographe», en 1988, j’ai publié une douzaine de titres. J’ai eu la chance de voir plusieurs de mes livres primés, en Belgique comme à l’étranger. Documentaliste à l'Université de Liège depuis vingt ans, je mêle à l'écriture de mes carnets de doute, en prose comme en vers, l'air et l'écho du temps qui passe. Je suis également critique littéraire et animateur d'ateliers d'écriture. Parce que j’aime aussi le mouvement, la rencontre et les écrivains, je coanime à Liège l'association littéraire Le Fram. Dernièrement, l'éditeur Le Castor Astral, à Bordeaux, a publié «Tout emporter», une anthologie personnelle de mes poèmes. Bien que ce n’en soit pas un, j’ai ressenti ce livre comme un bilan et comme le commandement de me renouveler. Je prends du plaisir avec beaucoup de choses : la poésie des autres, la mer, le rock, la nuit et ses rumeurs, le hasard et ses couleurs… J’ai fait des livres et des études, un enfant et beaucoup de rencontres, des promesses et nombre de mensonges, autant de vaines tentatives de m’approcher de ma vérité. Peut-être suis-je un mot sur la feuille qui cache un arbre qui cache la forêt ? Et peut-être qu’au fond, je n’écris pas vraiment, que des mots me traversent et me demandent l’hospitalité. Et si je suis poète, c’est parce que je ne dis jamais non.    
Pascal Leclercq

Auteur de Onze poèmes d'aujourd'hui

Né à Liège, Pascal Leclercq est, selon une rumeur persistante, licencié en philosophie. Plutôt poète, il privilégie depuis quelques années la collaboration avec des artistes plasticiens (Jac Vitali, "Un bâton" et Paul Mahoux, "Septièmes ciels", "On disait"), des architectes (Laurence Nélis et Yves Delincé, "Architexto 2", Pierre Hebbelinck, "Corps, corps, corps") ou encore la styliste Céline Pinckers ("Les Belles Absentes"). Il a traduit de l’italien le poète Andrea Inglese ("Colonne d’aveugles", Le Clou dans le fer) et le romancier Alessandro De Roma ("Vie et mort de Ludovico Lauter", "La fin des jours", Gallimard, Du monde entier). Quelques séjours au Québec lui ont valu de rencontrer l’éditeur des Coups de tête, Michel Vézina, et de publier ses premiers polars (la série "Marzi et Outchj"). Il a collaboré au magazine Flux-News, au journal C4 et a publié quelques textes dans diverses revues littéraires. Il a coordonné quatre années durant la Nuit de la Poésie de la Foire du Livre de Bruxelles et anime actuellement avec Jean-Paul Bonjean les soirées littéraires de l’asbl D’Une certaine gaieté à Liège. L'écriture, chez lui, refuse de se laisser enfermer dans les cassetins fermés de la littérature, c'est pourquoi elle se fait tour à tour à l'atelier, à la table de la cuisine et sur les scènes où on veut bien l'inviter, les mains maculées d'encre, le corps en première ligne. Lauréat d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création, 2022
Guy Goffette

Auteur de Onze poèmes d'aujourd'hui

Né le 18 avril 1947 à Jamoigne, en Gaume, dans une famille ouvrière, Guy Goffette étudie à l’École normale d’Arlon. Son maitre, Vital Lahaye, poète lui-même, lui donne le virus  de la poésie. Devenu instituteur, Guy Goffette publie son premier recueil en 1971. Ses écrits poétiques connaissent rapidement une belle renommée. L’écrivain se lance aussi dans l’édition. De 1983 à 1987, il anime les éditions L’apprentypographe, qu’il a fondées, et à l’enseigne desquelles il publie notamment Michel Butor. Abandonnant le métier d’instituteur, il s’installe en France et entre dans le comité de lecture des éditions Gallimard, où il a dirigé les collections Enfance en poésie et Folio Junior en Poésie. Il a reçu de nombreux et prestigieux prix littéraires, à la fois pour sa poésie et pour son travail de fiction. On mentionnera notamment le prix Mallarmé reçu pour Éloge pour une cuisine de province en 1989, le grand prix de poésie de la SGDL en 1999 et le Goncourt de la poésie en 2010. En Belgique, Guy Goffette a reçu entre autres le prix Maurice Carême, le prix Félix Denayer de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique et le prix Rossel pour Une enfance lingère.

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Princesse Bryone

Il était une fois la Bryone, une plante toxique et magique aussi appelée navet du diable. Est-ce celle-ci qui donne son nom à cette jeune princesse et à la légende qui lui est attachée ? Une légende que revisite pour nous Ludovic Flamant sous la forme sombre du conte. Et comme dans tous les contes, il y a la princesse, le roi autoritaire et surtout la forêt obscure et tentatrice. Il y a aussi l’ombre de la folie qui plane sur les protagonistes. Une démence, une obsession attisées par le secret sylvestre que Bryone cherche à percer. C’est que Bryone se sent à l’étroit dans ce château, dans ce village où les cloches de l’église, lancinantes, résonnent en elle comme un chœur : Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Nous tournons avec avidité les quelques pages du volume, lecteurs impatients de savoir ce que les yeux de Bryone ont vu. On le sait, la forêt est le lieu fantastique et terrifiant où l’inanimé prend vie, où les perceptions se troublent pour faire surgir les dimensions cachées du féerique. Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Oui, Bryone, dis-nous ce que masquent les fourrés au fond du jardin. La lisière est proche. Allez vas-y ! Brave les interdits ! Défie les codes ! Nous serons à l’écoute, attendrons les dévoilements de ton inconscient révélé au contact de la nature mystérieuse. Bryone, as-tu, comme Blanche-Neige, souffert les arêtes tranchantes des arbres griffus ? Ou bien n’est-ce qu’une hallucination ? Allez, dis-nous ! Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi… Vous voulez savoir ? Une seule chose à faire, emprunter le même chemin que la princesse, la suivre à la trace, s’aider des images-collages de Sara Gréselle pour la pister et dévorer ces lignes …comme un ogre ! Rony Demaeseneer La Princesse Bryone est une enfant comblée : choyée et protégée, ses moindres désirs sont exaucés. Il n'empêche qu'elle est enfermée entre les hauts murs du château de son père, alors qu'à l'horizon la forêt se dresse, tentaculaire. L'histoire finira mal. Il nous est confié que ce « Cahier » a été réalisé d'après une légende transmise par l'artiste Goldrajch. On connaît Stephan Goldrajch pour ses performances textiles. Ses masques sont exposés dans le monde entier. La légende de la Princesse Bryone lui aurait été racontée dans un bus à Jérusalem. Elle serait originaire d'Europe de l'Est. Goldrajch s'en est emparé, exprimant l'espoir que « chaque année un nouvel artiste se l'appropriera et évoquera le monde extraordinaire disparu, dont la légende de Bryone transmet le souvenir ». Pour 2019 en tous cas, ce souhait se trouve brillamment rencontré! Même grâce dans les mots et dans les dessins, Princesse Bryone est une pépite que l'on devine portée avec la même ferveur par l'auteur, l'illustratrice et l'éditrice.…