Nouvelles de Belgique

RÉSUMÉ

Comme la plupart de ces pays à cheval sur plusieurs cultures, plusieurs langues ou plusieurs identités, la Belgique a quelque chose de « marginal » et d’« ex-centrique » tout à la fois.

Son histoire européenne mouvementée l’a rendu ouvert sur le monde et propice aux échanges. Ce n’est pas un hasard si la Belgique a été l’un des six États fondateurs des Communautés européennes et que Bruxelles, sa capitale, abrite les principales institutions européennes : Commission, Parlement et Conseil de l’Union européenne…

État fédéral depuis 1993, ce pays multiple de onze millions d’habitants se compose de trois communautés linguistiques, administre trois régions distinctes et dispose de trois langues officielles : l’allemand, le français et le néerlandais. Les ressortissants étrangers, en particulier ceux issus de la période coloniale au Congo, et beaucoup d’autres, y vivent nombreux. Rien d’étonnant donc à la grande variété des influences « étrangères » qui traverse les nouvelles composant ce recueil. Sur un ton à la fois réjouissant et glaçant, on y trouve aussi des références au polar, à l’intimisme, à l’histoire contemporaine ou à l’absurde. Un régal.

 

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

La littérature serait-elle le meilleur moyen de découvrir une région ? Comment percevoir autrement l’esprit d’un lieu qu’à travers la perception intime qu’en donne un écrivain ? Les éditions Magellan & Cie ont répondu avec conviction à ces questions en imaginant leur collection « Miniatures », qui vient de consacrer un de ses derniers titres à la Belgique.« Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s’imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu’une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d’une diversité infinie et porteuse d’espoir ? »,…


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Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête

Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…