Lorsqu’en 1922, le réalisateur allemand F. W. Murnau réalise une des toutes premières adaptations cinématographiques de Dracula, le roman de Bram Stoker, il rebaptise le vampire en Nosferatu. Chef-d’oeuvre du cinéma muet expressionniste, son film reste à ce jour une des réussites les plus envoûtantes du cinéma fantastique. Depuis lors, de nombreux films ont poursuivi l’éloge du célèbre vampire, abandonnant le plus souvent la sombre mélancolie de Murnau pour donner libre cours à une imagination délirante mêlant calèches au galop dans la nuit, château médiéval, chauve-souris inquiétantes, jeunes femmes hurlant de terreur, effets de cape et rivières de sang. Cependant, de Nosferatu aux innombrables Draculas, il n’y a pas qu’un jeu de patronymes. Il importe dès lors de reprendre le dossier à sa source pour tenter de répondre à cette question essentielle : d’où viennent les vampires ?
Auteur de Nosferatu contre Dracula
Né le 4 janvier 1956 à Léopoldville, Olivier Smolders est licencié en philologie romane. Diplômé puis professeur à l’Insas, maître de conférence à l’université de Liège, écrivain et cinéaste.
Primés dans des festivals internationaux, ses films ont régulièrement fait l’objet de rétrospectives, à l’initiative d’organismes publics ou privés.
(Biobibliographie actualisée le 7 septembre 2008. TH)
Le crâne bosselé et chauve, le nez drument busqué, le sourcil fourni et la dentition en chaos d’aspérités, barrée de deux longues canines ; les mains arachnéennes, comme en quête de proie, le dos légèrement bombé, le regard halluciné et avide ; « sertie dans un costume de clergyman, sévère, boutonné jusqu’au col »… Voici que se présente lentement, solennellement, la silhouette la plus inquiétante de notre imaginaire fantastique, j’ai nommé Nosferatu. Et il fallait l’audace d’un Olivier Smolders, dont le travail et les intérêts pluriels se situent à l’intersection de la littérature et du cinéma, pour s’aventurer à saisir cet insaisissable. Lire aussi : un extrait de Nosferatu contre DraculaAnthropologiquement,…
Nosferatu contre Dracula. Qui des deux vampires méritent l’Oscar ? Voilà un choix cornélien auquel l’écrivain et cinéaste belge Olivier Smolders a tenté de de répondre. Un défi de taille lorsqu'on connaît les deux personnages : Nosferatu et Dracula. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il le réussit avec brio dans un essai truffé de références et de subtilités.
Nosferatu contre Dracula. Qui des deux vampires méritent l’Oscar ? Voilà un choix cornélien auquel l’écrivain et cinéaste belge Olivier Smolders a tenté de de répondre. Un défi de taille lorsqu'on connaît les deux personnages : Nosferatu et Dracula. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il le réussit avec brio dans un essai truffé de références et de subtilités.
Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle
« Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. Illustration de couverture : Théo Bouvier Chanquia « Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. ÉCOUTER UN EXTRAIT : SonaLitté · Caroline Bouchoms - Mon corps, ce lieu de poésie…