Montréal. Le printemps est arrivé. Les papillons virevoltent dans le ciel tandis que des couples de danseurs ont repris possession des allées des parcs municipaux pour s’adonner a leur passion du tango-libre. Mais tout n’est pas rose pour autant dans la belle province. Une nouvelle drogue a fait son apparition, causant des ravages dans le milieu des toxicomanes et de la prostitution. C’est dans ce cadre bucolique que nous retrouvons Caroline Baldwin, enquêtrice chez Wilson Investigation, sur les traces d’un certain Juan Zalamea. Celui-ci, brillant scientifique, n’a plus donné signe de vie au laboratoire pharmaceutique qui l’emploie. Le plus gênant est qu’il a emporté avec lui des dossiers et échantillons sensibles qui, aux dires du laboratoire, pourraient bien intéresser ses concurrents…
Depuis sa première apparition en 1996 dans les pages du magazine (À suivre), Caroline Baldwin a parcouru un sacré bout de chemin. Avec déjà 16 albums traduits dans plusieurs langues dont l’allemand, l’italien, l’espagnol ou le portugais, les aventures trépidantes de la belle enquêtrice imaginée par André Taymans sont aujourd’hui devenues un classique du genre.
Les 16 premières aventures de Caroline Baldwin sont disponibles dans une intégrale en 4 volumes.
Auteur et illustrateur de Caroline Baldwin : Narco-Tango (tome 17)
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…