Morveuse


RÉSUMÉ

La mère de Julia se morfond depuis toujours dans l’auto-apitoiement. Cette sensation étouffante de n’être pas grand chose a peu à peu colonisé jusqu’au corps de Julia, qui se gratte compulsivement les narines chargées de mucus depuis l’enfance.

Partie à Bruxelles pour suivre des études artistiques, elle voit bien qu’elle ne ressemble en rien à tous les autres étudiants qui peuplent son école d’art. Tout ce qu’elle touche lui semble devenir triste, gluant et amer. Entourée de gêne et de silence, elle n’a en plus, après le décès de sa mère, pas les moyens de payer sa part de loyer. C’est alors, au hasard d’un concert, qu’elle rencontre les membres d’un collectif féministe qui vont faire basculer son existence. Julia plaque le peu qu’il lui reste pour les rejoindre dans un squat et embrasser leur mode de vie radical, marginale parmi les marginaux. Avec elles elle veut agir politiquement, mais aussi danser, boire, tomber amoureuse et peut-être enfin, lutter contre autre chose que ses propres démons.

“Morveuse” séduit par ses couleurs fortes et un dessin élégant, mais Rebecca Rosen surprend par la maturité d’un récit courageux autour de problématiques sociétales comme le suicide assisté, et le déterminisme social qui brise tout espoir d’émancipation chez les individus.


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Morveuse"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Klimt

Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…