Morveuse

RÉSUMÉ

La mère de Julia se morfond depuis toujours dans l’auto-apitoiement. Cette sensation étouffante de n’être pas grand chose a peu à peu colonisé jusqu’au corps de Julia, qui se gratte compulsivement les narines chargées de mucus depuis l’enfance.

Partie à Bruxelles pour suivre des études artistiques, elle voit bien qu’elle ne ressemble en rien à tous les autres étudiants qui peuplent son école d’art. Tout ce qu’elle touche lui semble devenir triste, gluant et amer. Entourée de gêne et de silence, elle n’a en plus, après le décès de sa mère, pas les moyens de payer sa part de loyer. C’est alors, au hasard d’un concert, qu’elle rencontre les membres d’un collectif féministe qui vont faire basculer son existence. Julia plaque le peu qu’il lui reste pour les rejoindre dans un squat et embrasser leur mode de vie radical, marginale parmi les marginaux. Avec elles elle veut agir politiquement, mais aussi danser, boire, tomber amoureuse et peut-être enfin, lutter contre autre chose que ses propres démons.

“Morveuse” séduit par ses couleurs fortes et un dessin élégant, mais Rebecca Rosen surprend par la maturité d’un récit courageux autour de problématiques sociétales comme le suicide assisté, et le déterminisme social qui brise tout espoir d’émancipation chez les individus.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Rebecca Rosen

Auteur et illustrateur de Morveuse

Rebecca Rosen est une autrice canadienne, installée à Bruxelles depuis quelques années. Elle dessine et imprime à L'APPÂT, l'atelier de sérigraphie/micro-édition qu'elle co-dirige avec Quentin Pillot. Sa première bande dessinée, Morveuse, a paru en français chez les éditions L'Employé du Moi en 2019. Féministe convaincue, Rebecca Rosen a d'abord exprimé son engagement dans la réalisation d'affiches militantes avant de s'attaquer à des formats narratifs, d'abord à travers le fanzine puis la bande dessinée.  La lecture de l'histoire de l'art à travers le prisme féministe traverse régulièrement son travail : on la retrouve dans son projet d'illustration/impression « Le pouvoir des femmes » (2018), dans lequel elle détourne la série de gravures du même nom créée au XVIe siècle par Lucas Van Leyden, mais aussi dans son projet « Mayken ».

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