Un roman graphique au souffle majestueux, livre-monde et livre OVNI. Une œuvre magistrale.
Nous sommes tous le monstre de quelqu’un. Bourreau ou victime, chacun occupe, parfois sans le savoir, une place qui lui est attitrée et dont il est souvent difficile de s’extraire. Ainsi pourrait-on résumer ce livre qui met en scène deux enfants, l’un monstre, l’autre humain, qui se rencontrent et réalisent qu’ils ont plus de points communs qu’ils n’en ont l’air.
Tout commence par l’arrivée d’un cirque itinérant dans un petit village isolé. Les villageois, intrigués, se pressent pour découvrir ce que le cirque leur amène comme curiosités. Et ils ne vont pas être déçus car on leur annonce « le survivant d’un peuple primitif », une bête terrifiante, un Monstre avec une majuscule. Le soir venu, Otto, le jeune narrateur, se rend sous le chapiteau. Et lorsque le rideau se lève sur le Monstre, c’est la surprise totale pour le lecteur : le Monstre est en fait un enfant humain, qui fait face à un public de monstres, terrifiants ou grotesques selon les cas. Otto, dont on n’avait pas encore vu le visage jusque-là, est lui-même un monstre, son corps étant recouvert entièrement de poils.
Une relation particulière va peu à peu se nouer entre Otto et l’enfant humain, et les amener à changer leur regard sur le monde…
Théo se promène souvent dans les dunes. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Théo vient d'apercevoir une énorme baleine échouée. Elle lui rappelle les légendes de la mer, ses contes préférés, celui-où, par magie, on visite le corps d'une baleine. Alors sans hésiter, Théo entre à l'intérieur. Il n'est pas au bout de ses surprises car dans la baleine l'attendent une très belle histoire…
Ysée ne parle pas. Elle aime les mots mais elle ne parvient pas à en prononcer un seul. Pour faire…
Comptines pour ne pas chuinter
Auteur prolifique, Pierre Coran a publié plus de cent trente titres et dit écrire pour la part d’enfance qui est en chacun de nous. Son parcours d’enseignant dans la pédagogie Freinet l’a conduit à utiliser toutes les ressources de la langue française pour intéresser les enfants, leur ouvrir les portes magiques du vocabulaire et les aider à maîtriser les difficultés de la linguistique. Il nous offre dans cet album un univers plein de fantaisie, peuplé de souris qui toussent, de chats qui jouent du luth et de chèvres voleuses de fromage. Ces douze petits textes tendres et cocasses sont une incitation à jouer avec les mots difficiles à prononcer. Ils constituent de petites incantations rythmées où le son importe plus que le sens, où les S et les CH sont autant de prétexte à rire, à s’interroger aussi bien qu’à enrichir le vocabulaire. La mise en images du complice Pascal Lemaître accompagne à merveille ces petites poésies loufoques où jeux de mots et expressions amusantes abondent. Pas question, bien entendu, de remplacer le travail d’un orthophoniste mais plutôt de dédramatiser ce qui pourrait fournir aux copains de classe une occasion de se moquer. Casterman qui a publié de nombreux albums du tandem Coran/Lemaître (Comptines pour jongler avec les mots et Comptines pour ne pas bredouiller (entre autres), réédite aujourd’hui les Comptines pour ne pas chuinter. Depuis 1989, date de la première parution, ni texte ni illustrations…