Monstre

RÉSUMÉ

En 1964, avec son premier livre, Quintes, Marcel Moreau avait fait sensation. La difficulté d’être, le dégoût de soi et des autres, les pires contradictions, les hantises les plus exacerbées : tous nos abîmes y passaient. Près de vingt livres ont par la suite exploité ce domaine de l’enfer intérieur. Marcel Moreau devenait une des victimes les plus éloquentes de notre littérature, sur tous les tons, ou comminatoires ou lyriques.
Monstre en est un exemple nouveau. Mais quelque chose d’imprévu s’est passé. Marcel Moreau a découvert le Mexique et ses splendeurs vénéneuses. Il peut donc trouver à ses malheurs existentiels des correspondances fécondes. Il se penche aussi sur l’état de ce monde, la société, les empires, la France, la condition humaine vue d’ailleurs que la plèvre. C’est une façon de contre-attaquer : il ne se sent plus écrasé et son tour est venu de s’élever au-dessus des opprobres.
On assiste admiratif à ce sursaut, comme on devine une superbe orfèvrerie de la malédiction. Le verbe vibre et brille, de sorte que les poisons se transforment, page après page, en pure musique.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Marcel Moreau

Auteur de Monstre

Marcel Moreau est un écrivain belge de langue française né en 1933. Il perd son père à l'âge de quinze ans et arrête quelques temps plus tard ses études. Il pratique alors divers métiers pour subvenir à ses besoins. Il entre au journal Le Peuple comme aide comptable, puis, en 1955, devient correcteur au Soir à Bruxelles. Il correspond avec des écrivains comme Mauriac ou Camus et en 1959, il fait une rencontre majeure, celle de Nietzsche, qu’il appellera bientôt son « professeur ». En 1963, il publie son premier roman « Quintes ». Après la parution de celui-ci, il ne cesse d’écrire. Son travail est rythmé par de nombreux voyages : URSS, Inde, Cameroun, Chine, Iran, Népal, Canada, Mexique, États-Unis, ... Il reçoit le Prix Maeterlinck en 1994. Il décède avril en 2020, à Paris.

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