Monstre


RÉSUMÉ

En 1964, avec son premier livre, Quintes, Marcel Moreau avait fait sensation. La difficulté d’être, le dégoût de soi et des autres, les pires contradictions, les hantises les plus exacerbées : tous nos abîmes y passaient. Près de vingt livres ont par la suite exploité ce domaine de l’enfer intérieur. Marcel Moreau devenait une des victimes les plus éloquentes de notre littérature, sur tous les tons, ou comminatoires ou lyriques.
Monstre en est un exemple nouveau. Mais quelque chose d’imprévu s’est passé. Marcel Moreau a découvert le Mexique et ses splendeurs vénéneuses. Il peut donc trouver à ses malheurs existentiels des correspondances fécondes. Il se penche aussi sur l’état de ce monde, la société, les empires, la France, la condition humaine vue d’ailleurs que la plèvre. C’est une façon de contre-attaquer : il ne se sent plus écrasé et son tour est venu de s’élever au-dessus des opprobres.
On assiste admiratif à ce sursaut, comme on devine une superbe orfèvrerie de la malédiction. Le verbe vibre et brille, de sorte que les poisons se transforment, page après page, en pure musique.




AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Monstre"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Michel de Ghelderode ou la hantise du masque

À propos du livre (extrait de l'Introduction)…

Louis Scutenaire

Ecrivain belge d'expression française, L. Scutenaire était très lié avec les groupes surréalistes…

Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature

À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'œuvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…