À la mort de ses parents, le narrateur décide de ranger, non sans réticence, les archives familiales empilées depuis des lustres dans une armoire. Il redoute ce travail fastidieux, tant il est persuadé que son père, un petit pharmacien de quartier, a eu une vie « sanp histoires ». Et pourtant… Au fil des découvertes, se dessine le portrait d’un Don Quichotte original et aventureux.
Sous couvert de divers patronymes, Chaïm/Henri/Hubert, surnommé Monsieur Optimiste va surmonter bien des épreuves, de son voyage de noces sous les bombardements à Boulogne-sur-Mer, à une amitié imprudente avec un Allemand qui se révèle espion du IIIe Reich, de la perte de sa soeur cadette à la clandestinité. Il lui faudra aussi déployer beaucoup d’imagination pour échapper aux nazis ou, ensuite, à la Sûreté, de l’État, à l’affût de ses amitiés communistes.
Mauvais juif mais lecteur assidu de la Bible, nostalgique d’une Pologne idéalisée ; attiré par le rêve de la Terre promise, mais fervent défenseur de son pays d’accueil, concocteur de remèdes magiques pour hommes, femmes et pigeons, voilà quelques-unes des facettes contradictoires de cet indéfectible optimiste.
À travers ce récit, tantôt burlesque, tantôt poignant, inspiré de la vie du père de l’auteur, c’est bien sûr l’histoire du XXe siècle qui se dessine en filigrane, mais c’est-surtout pour l’auteur une façon de tendre la main à ses origines et de cerner sa propre identité.
Auteur de Monsieur Optimiste
Marc Meganck n’a pas encore cinquante ans mais sa fiche Wikipédia donne le tournis. Des dizaines de titres…