Le livre s’ouvre sur un déménagement. Un de plus. Un de trop ? On retrouve des objets dans des caisses qui nous ramènent à des gens, des sentiments, des relations non clôturées.
Choisir : ville ou campagne ? se retirer ou combattre ? l’espace privé ou public ? Mettre sa vie (en)tre parenthèses, scruter ses palimpsestes, les gestes inachevés.
Toujours ce rapport au présent qui s’étire, ces mémoires qui veulent droit au chapitre de l’histoire. L’obsession du temps long à l’heure du temps court. La volonté de laisser une trace à l’heure des simulacres. Photographier les photos d’un vieux nokia 3310 sorti en l’an 2000. Se rendre compte qu’on est né dans les années 1980. Tenter de s’expliquer avec cela…
Auteur de Momentanément absent
« il pleuvait des ficelles, les cordes étaient en rupture de stock… / le voyage commençait sur des chapeaux de roues crevées… / je demande au taximan de sélectionner “ailleurs” dans le gps ; option “trajet le plus long”, téléphone en mode “avion” ». C’est ainsi qu’Olivier Terwagne se rend Momentanément absent, et prend la tangente des (jeux de) mots, assume le parti de queuedepoissonner la syntaxe, traverse les chemins des sonorités et des échos. Bien que parlant le mort, le nord, le morse, le russe, l’absence, lapsus, muet, sous-titre et silence, c’est dans un français entortillé de libertés qu’il s’exprime. Au fil de ses cinquante-cinq Récits d’un temps volatile, sa langue s’alambique et s’aplatit, se décline…
Rien dans cette longue confidence qui ne soit placé sous le signe de l'amour. Il y a d'abord celui…