Je chante pour me bercer
de ce que je sais n’être qu’illusion
Je chante pour que le pain de ma mère soit chaud
Car du bon pain chaud est le moins qui puisse
consoler son corps malade
Je chante pour que ce levain, au soir
de sa vie, lui soit bénéfique
Je chante pour que la farine de ses os
nourrisse les braves bêtes
Qui aident l’homme à soutirer de la terre
les fruits de sa subsistance
Je chante pour que le soleil de
cet été soit plus clément
Qu’une gifle brûlante et meurtrière
sur nos consciences
Auteur de Mémoires d’un cendrier sale