Un récit policier agréable, qui se lit vite. J’y ai retrouvé le côté anti-héroïque que j’apprécie dans les Maigret : le commissaire résout l’enquête non pas par génie mais par méthode et grâce aux importantes ressources dont il dispose. Il délègue, chose qu’on voit si peu dans les polars ordinaires. C’est aussi un livre où les méchants s’en tirent à bon compte par absence de preuves, où les faiblesses de système judiciaire sont déjà mises en lumière. Simenon peint un protagoniste lucide, qui a pleinement conscience de ces limites mais refuse de jeter l’éponge pour autant, un héros amer mais pas cynique. Le réalisme n’interdit pas des pointes d’humour, en particulier dans le portrait des personnages secondaires. Celui de Lognon qui, non content d’avoir une malchance pathologique, souffre d’un complexe de la persécution, est exemplaire à cet égard.
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Julien Noel
05 mars 2020
Un récit policier agréable, qui se lit vite. J’y ai retrouvé le côté anti-héroïque que j’apprécie dans les Maigret : le commissaire résout l’enquête non pas par génie mais par méthode et grâce aux importantes ressources dont il dispose. Il délègue, chose qu’on voit si peu dans les polars ordinaires. C’est aussi un livre où les méchants s’en tirent à bon compte par absence de preuves, où les faiblesses de système judiciaire sont déjà mises en lumière. Simenon peint un protagoniste lucide, qui a pleinement conscience de ces limites mais refuse de jeter l’éponge pour autant, un héros amer mais pas cynique. Le réalisme n’interdit pas des pointes d’humour, en particulier dans le portrait des personnages secondaires. Celui de Lognon qui, non content d’avoir une malchance pathologique, souffre d’un complexe de la persécution, est exemplaire à cet égard.