Mademoiselle Louise (tome 1)

À PROPOS DES AUTEURS
Sergio Salma

Auteur de Mademoiselle Louise (tome 1)

Né en Belgique de parents italiens en 1960, Sergio Salma , après des études artistiques et sa rencontre-choc avec des magazines BD des années 80-90, se coiffe de la double casquette de scénariste et de dessinateur. Envie d’écriture de récits pour les enfants autant que pour les grandes personnes. Il profite de ses rencontres avec des dessinateurs de tous styles pour multiplier des projets sans parenté aucune. Il veut faire mentir l'adage qui affirme qu'un auteur raconte toujours la même histoire.

André Geerts

Illustrateur de Mademoiselle Louise (tome 1)

André Geerts est un auteur de bande dessinée belge né à Uccle (Bruxelles) le 18 décembre 1955. Dessinateur au trait rond et chaleureux, il est connu pour avoir créé les personnages de Jojo et de Mademoiselle Louise. Fils d’un père policier et d’une mère secrétaire, André Geerts est, depuis son plus jeune âge, passionné de dessin. Enfant timide et solitaire, il est atteint de strabisme et subit les moqueries des autres enfants. De fait, il passe le plus clair de son temps assis devant sa table à dessin dans une salle du pavillon familial. En 1958, alors qu’il est âgé de 3 ans, sa mère tombe gravement malade. Son père, ne pouvant s’occuper de lui ni de sa sœur aînée, les confie pendant 6 mois à une famille d’accueil qui leur apporte amour et réconfort. De cette période, Geerts garde un souvenir attendri qui va l’inspirer pour ses travaux futurs. À l’âge de 11 ans, il décide d’investir le sous-sol de son habitation afin d’en faire un atelier. Trois ans plus tard, bien décidé à faire du dessin son métier, il convainc sa mère de l’inscrire à l’école Saint-Luc de Bruxelles. Il y rencontre d’autres étudiants destinés à devenir de grands noms de la bande dessinée comme Darasse (Tamara),  Frank Pé (Broussaille) ou  Hislaire (Sambre)… Son parcours scolaire n’est toutefois pas exempt de quelques déconvenues. En effet, ses professeurs estiment qu’il n’a pas les capacités nécessaires pour poursuivre une carrière de dessinateur et tentent de le dissuader de s’engager dans cette voie. Obstiné, André Geerts termine malgré tout sa scolarité et en 1974, à sa sortie de Saint Luc, il parvient à proposer ses premières illustrations au supplément jeunesse du journal Le Soir. C’est en 1976 qu’André Geerts publie pour la première fois dans le Journal de Spirou. Il y illustre une rubrique « fourre-tout » intitulée L’Apache qui Rit avec la complicité du scénariste Jean-Marie Brouyère, rencontré également à Saint-Luc et créateur de séries comme Archie Cash (avec Malik) ou Coursensac et Balladin (avec Hislaire). Ayant acquis la confiance de leur éditeur, Geerts et Brouyère se voient confier la réalisation de planches pour La Petite Chronique Vénusienne, une chronique dessinée relatant le vrai-faux quotidien des auteurs et autrices du journal. Après avoir remporté, en 1980, le Prix Saint-Michel du dessin humoristique, Geerts met en scène, en 1981, les aventures du sympathique et débonnaire Commissaire Martin, série « policière » éphémère, teintée de poésie, d’amitié et d’un brin d’humour noir. Tant d’ingrédients qui, s’ils n’assurent pas encore le succès d’André Geerts, vont profondément marquer sa prochaine création : la rubrique Bonjour, monde cruel ! (1983). Envisagée comme une séquence « bouche-trou », cette série d’illustrations emprunte tant aux travaux de Sempé (Le Petit Nicolas) qu’aux Idées Noires de Franquin. Avec Bonjour, monde cruel !  Geerts se permet de porter sur notre monde un regard à la fois pessimiste et attachant, sublimé par un dessin élégant et généreux. Malgré tout, cette série ne satisfait pas entièrement André Geerts qui craint d’être cantonné au rôle de simple illustrateur et non d’auteur de bande dessinée. Fort heureusement, il va, la même année, s’atteler à la réalisation d’une autre série qui va l’imposer comme l’un des auteurs phare de sa génération : Jojo. Véritable ode à l’enfance et à la nostalgie, la série Jojo se démarque par sa tendresse, sa simplicité, ainsi que par une légère pointe de  mélancolie. Jojo, petit garçon comme les autres, vit des aventures du quotidien, entouré de sa Mamy (inspirée à Geerts par la matriarche de la famille d’accueil dans laquelle il a passé du temps enfant), de son meilleur ami Gros-Louis, de son professeur de karaté, de ses copains de classe et même du directeur de l’école… Geerts se nourrit de ses souvenirs d’enfance et crée ainsi un univers qui entre en résonance avec de bon nombre de lecteurs et lectrices. Ainsi, les aventures de Jojo deviennent, petit à petit l’une des séries les plus plébiscitées du journal. En parallèle à Jojo, André Geerts s’associe au scénariste Pierre Le Gall et réalise l’album humoristique Jabert Contre l’Adversité (1990, éd. Delcourt), un projet qui, malheureusement, peine à convaincre et ne connait qu’une seule publication. Deux ans plus tard, Geerts renoue avec sa fibre nostalgique et tendre en donnant vie au personnage de Mademoiselle Louise. Sur un scénario de Sergio Salma (Nathalie, Animal Lecteur…) Mademoiselle Louise (ed. Casterman) est, comme la décrivent ses auteurs « une pauvre petite fille riche, outrageusement gâtée mais désirant secrètement vivre une enfance normale ». En 2009, alors qu’il débute la réalisation du 18ème tome des aventures de Jojo (Mamy Blues, sur un scénario de Sergio Salma) André Geerts découvre qu’il est atteint d’un cancer.  Vaille que vaille, il continue à travailler sur cette histoire mais s’éteint prématurément le 28 juillet 2010 à l’âge de 54 ans, alors qu’il ne lui restait que deux pages à terminer. Ces dernières pages sont complétées par son ami le dessinateur Mauricet (Les Profs, Harley Quinn…) et c’est à titre posthume qu’en novembre 2010 sort Mamy Blues, un dernier album drôle et touchant, à l’image de son auteur.

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