Ces gens-là ! Voilà bien l’expression par laquelle les « bons citoyens » avaient l’habitude de désigner les forains, romanichels et autres gens du voyage ; et le père de Clémence, notaire de son état, ne parlera pas autrement lorsque, certain soir, il devra constater que deux roulottes sont venues se ranger, avec chevaux, armes et bagages, à moins d’un pas de sa propriété ! Pour Clémence, par contre – Mademoiselle, ainsi qu’on la nomme communément –, un tel imprévu a tout d’une aubaine Elle, la « coupée du monde », va se trouver confrontée aux réalités d’un univers qui gravite à des millions de kilomètres du sien. Elle, la recluse, va respirer pour la première fois ce vent de liberté dont les effluves la poursuivront tout au long de son existence.
Et que dire de cet arrière-goût de fruit défendu que lui laissera, jusqu’au tréfonds de l’âme, un certain baiser volé !
Auteur de Mademoiselle de ces gens-là
Voici un roman attachant, au charme suranné d’une époque révolue, au parfum léger d’eau de rose, situé à la charnière des XIXe et XXe siècles dans un univers petit-bourgeois liégeois tout empreint de convenances, de bondieuserie et de corsetage moralisateur. Mademoiselle de ces gens-là est l’histoire de « Mademoiselle », c’est-à-dire la jolie Clémence, fille de notaire, qui un jour d’enfance fut éblouie par un jeune forain merveilleux et un premier baiser innocent à travers la haie du jardin ; elle en contracta un amour secret et ne vécut plus jamais que par le souvenir obsédant de ce Romain. Durant vingt ans, jusqu’à ce qu’elle le retrouve enfin – nous ne dévoilons rien vraiment ici tant les retrouvailles sont prévisibles –, elle subira, plus…
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