Dans la forêt, les macrales veillent…
En plein hiver et au lendemain de la Révolution française, deux prêtres réfractaires, les pères Antoine et Martin, fuient à travers la forêt de Wallonie. Ils tentent d’échapper à leurs poursuivants, des sans-culottes bien décidés à mettre la main sur les reliques de Saint Lupicin que les deux prêtres ont emportées pour les protéger des affres de la Révolution. Mais les révolutionnaires vont bientôt devenir le cadet des soucis des hommes d’Eglise… Plus ils s’enfoncent dans les bois, plus l’impression d’être épiés se fait forte. Quelques bruissements d’abord, puis des cris et des rires déchirent le silence de la forêt ! Le père Martin, le plus vieux des prêtres, en a maintenant la certitude : ils sont la cible des macrales, ces sorcières de Wallonie ! Terrorisé, le jeune père Antoine va finir par comprendre que les macrales sont animées d’un désir de vengeance à l’encontre du père Martin. Sous son air débonnaire, celui-ci a déjà eu maille à partir avec les sorcières et a tué l’une d’entre elles, déclenchant l’ire de ses sœurs !
Entre conte macabre et road trip historique, Macrales et Corbeaux suit deux prêtres chrétiens au sortir de la révolution. Durant l’hiver 1794, la Révolution française est encore bien fraîche dans les esprits. Son message infuse lentement dans la société. En Wallonie aussi, l’événement a des retentissements. Les sites chrétiens sont...
Auteur et illustrateur de Macrales et corbeaux
Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…