En Belgique, dans un ministère qui construit des piscines, des stades, des autoroutes, des tunnels. Le narrateur ne cesse d’observer méticuleusement son milieu de bureaucrate. Il assiste au rituel quotidien de l’exercice du pouvoir. Il déchiffre les gestes et actes des personnages qui l’entourent. Il les traque dans leurs dialogues. Il les voit souffrir, s’amuser aussi, obtenir quelques bonheurs vite éteints. Au fond, il n’est pas vraiment malheureux. Avec une patience minutieuse doublée d’un humour décapant, l’auteur parvient à nous construire un univers qui tantôt nous fait éclater de rire et tantôt nous plonge dans un cruel désespoir.
Auteur de L’ordre du jour
Premier roman de Jean-Luc Outers, paru en1987 aux éditions Gallimard, L’ordre du jour reparait dans la collection Espace Nord. Cette réédition est l’occasion de remettre sur les tables un récit dont le tranchant est loin d’avoir été émoussé par les années.
L’ordre du jour dont il est ici question prend la forme d’un cheminement en compagnie des névroses d’un narrateur anonyme, dans les méandres de l’administration du département des travaux publics de la ville de Bruxelles. Des névroses qui se cristallisent autour du passage du temps, de l’attente et du langage – ce qui vaut au récit d’être piqué de réflexions liant l’usage et la polysémie de mots et d’expressions à la fois banales et symptomatiques d’une certaine…
Cette année, Salomé fête son dix-huitième anniversaire. Et comme toujours,…