L’air trempe un bout de chiffon vers le ciel.
On n’a rien vu du reste.
L’enfance a de claires allées.
Qui jardine pousse le vent.
Les murs de la ville ont d’étonnants parages.
Et les mots ont pour eux l’ombre des arbres.
Auteur de L’imparfait nous mène
Quelle nostalgie Philippe Leuckx exprime-t-il dans le titre de son dernier (et énième) recueil « L’imparfait nous mène » ? La réponse se trouve en principe dans les lignes où il s’interroge : « Quel est ce temps qui pousse en nous et qui remonte loin ? Parfois comme une paille parle pour tout un champ, un mot lève et sert notre mémoire ». Ne peut-on pour autant considérer, à lire ces courts poèmes d’une concision et d’une sensibilité quasi japonaises, que les instants et les états d’âme évoqués naissent aussi de ce statut d’ « imperfection» nécessaire, sans lequel la vie ne serait pas et qui est à la fois le motif et la matière de toute poésie et de toute inspiration (aspiration) ? Et, en somme, de la beauté, ce fragile reflet des choses et des…
Un recueil qui sent l'adolescence et son mal vivre. L'auteur y évoque les diffiultés…