Auteur de L'humble tailleur de pierre
Illustrateur de L'humble tailleur de pierre
Diplômé de l’Académie royale des beaux-arts de Gand en 1986, Frits Standaert partage son temps entre la réalisation, l’animation, la production et l’enseignement. Il a réalisé de nombreux spots publicitaires, mais aussi, depuis 1990 des courts métrages reconnus et sélectionnés dans de nombreux festivals. Il dirige depuis 2013 à Gand le studio Eyeland Animation Studio spécialisé dans les films pour la jeunesse. Depuis 2003, il est chargé de cours et responsable du département animation au RITCS (School of arts, Bruxelles).
Un tailleur de pierre, ça n'est pas quelqu'un de bien riche. Aussi, lorsque le héros de ce conte se voit proposer plusieurs pièces d'or contre une sculpture par un trop riche banquier qui veut le mettre à l'épreuve, comment pourra-t-il résister au pouvoir de l'argent ? Or c'est un conte et la morale dit que l'argent ne fait pas le bonheur... Rentré chez lui, le tailleur de pierre s'endort…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…
Après sa première rencontre avec Juliette (dans Oups ! Y a un loup !), le pauvre loup est terrorisé. Il devient fou dans son enclos, et passe son temps à angoisser… Lorsque la petite fille apprend qu’il a tenté sans succès de s’échapper, et que son comportement semble avoir beaucoup changé, elle se sent responsable et décide de l’aider. Parviendra-t-elle à redonner au loup toute sa confiance ? Feuilleter l'ouvrage Souvenez-vous : le loup s’était fait vivement disputer par notre jeune héroïne car il lui donnait des cauchemars. Mais maintenant, qui est terrorisé chaque nuit ? Qui frémit à chaque couette ? Notre pauvre loup, bien entendu ! Juliette a en effet crié trop fort et va devoir aider le malheureux loup à retrouver confiance en lui. Heureusement, l’histoire entre Juliette et le loup est ainsi loin d’être terminée et le duo va pouvoir définitivement se réconcilier. Naturellement, ceux qui ont apprécié l’histoire de Juliette dans le premier volume seront enchantés de découvrir la suite avec ce récit mais l’album pourra aussi séduire de nouveaux lecteurs puisque les principales informations à connaitre sont résumées au début du texte. Dans ce tome, l’écriture très travaillée fait entendre sa musicalité dès les premières phrases. Le lecteur est alors rapidement plongé dans l’univers du conte et le suspense grandit au fil de la lecture. Quant aux illustrations, elles jouent sur les proportions et la mise en scène pour créer la surprise et faire jaillir le comique. De quoi former un deuxième volume amusant et divertissant, qui rappelle au passage que crier…