Liège (Belgique), au lendemain de la Première Guerre mondiale. Dans le quartier d’Outremeuse, au fond d’une cour sinistre, une bande de jeunes artistes et intellectuels se retrouve dans un local sordide appelé La Caque. Le jeune Simenon fait partie de ces jeunes gens qui, après les traumatismes du conflit, partagent le même goût pour l’exaltation farfelue, les beuveries et la crasse. Entres autres excentricités, ces soirées accueillent de temps à autre un homme originaire du Proche-Orient, surnommé le Fakir. Cet illusionniste choisit, pour ses expériences, le petit K…, un jeune peintre maladif et pauvre qu’il pousse à consommer de la drogue et qu’on retrouvera pendu, un matin d’hiver, au porche de l’église Saint-Pholine, à une centaine de mètres de La Caque [NDLR : il s’agit du peintre Joseph Kleine, dont Simenon évoquera encore le destin tragique dans Le pendu de Saint-Pholien.
Dans le décor hallucinant d'une guerre qui les déchire, deux familles, l'une des Cantons de l'Est et…