Quelque part au milieu des champs de betteraves, un lugubre pensionnat catholique qui ressemble plus à un lieu de perversion que d’apprentissage. L’oppression qui y règne semble avoir dévoyé ses membres : le supérieur se livre à de sanglantes orgies nocturnes dans le poulailler, les religieux abandonnent leurs pensionnaires dans les manifestations meurtrières de la Question royale.
Soumis à une exacerbation hallucinée de la sexualité, le narrateur se découvre des amitiés, presque mystiques, alors qu’il cherche à échapper aux caresses de l’Époux, être fantasmatique, lascif et corrupteur. Dans ce récit hyperbolique et terrible, dénonciation d’une éducation religieuse douteuse, l’écrivain laisse libre cours à sa veine baroque et fantastique.
Éditeur : Calmann-Lévy
Date : 1975
Format : Livre
Éditeur : Actes Sud
Date : 1995
Format : Livre
Éditeur : Espace Nord
Date : 2016
Format : Livre
Auteur de Les plumes du coq
On n’achète pas un livre – et a fortiori on ne le rachète pas – au simple motif qu’il a changé de couverture. L’argument pourrait cependant suffire concernant la republication au catalogue Espace Nord des trois volumes de l’autobiographie hallucinée de Conrad Detrez. L’option graphique crève l’étal des librairies. Pour chaque titre, un autoportrait, façon photomaton en noir et blanc, nous montre leur auteur, clope au bec ou aux doigts. Jamais son regard ne croise l’objectif : par deux fois il s’oriente vers le haut, là où se tiennent paraît-il la transcendance et l’imaginaire ; ou il s’absorbe de biais, comme pour interroger le terre-à-terre. Comme si, des pupilles, Detrez rejouait seul le dialogue d’Aristote et Platon dans le célèbre…
Dans le décor hallucinant d'une guerre qui les déchire, deux familles, l'une des Cantons de l'Est et…
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…