Les plumes du coq


RÉSUMÉ

Quelque part au milieu des champs de betteraves, un lugubre pensionnat catholique qui ressemble plus à un lieu de perversion que d’apprentissage. L’oppression qui y règne semble avoir dévoyé ses membres : le supérieur se livre à de sanglantes orgies nocturnes dans le poulailler, les religieux abandonnent leurs pensionnaires dans les manifestations meurtrières de la Question royale.
Soumis à une exacerbation hallucinée de la sexualité, le narrateur se découvre des amitiés, presque mystiques, alors qu’il cherche à échapper aux caresses de l’Époux, être fantasmatique, lascif et corrupteur. Dans ce récit hyperbolique et terrible, dénonciation d’une éducation religieuse douteuse, l’écrivain laisse libre cours à sa veine baroque et fantastique.


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À PROPOS DE L'AUTEUR
Conrad Detrez
Auteur de Les plumes du coq
L’œuvre de Detrez (1937-1985), largement autobiographique, scande les étapes d’une vie exemplaire des espoirs et des désillusions du demi-siècle écoulé : l’enfance villageoise, marquée par la guerre (Ludo, 1974); l’adolescence témoin des déchirements activés par la Question royale (Les Plumes du coq, 1975); le séminaire (Le Dragueur de Dieu, 1980); l’engagement missionnaire au Brésil et la double découverte de l’homosexualité et de la lutte révolutionnaire (L’Herbe à brûler, Prix Renaudot 1978). Une écriture baroque et une puissante ironie viennent donner à cette œuvre une allure parfois hallucinée. Rentré en Europe, le «métis culturel» qu’était devenu Detrez entamera sa vie littéraire, traduisant écrivains et hommes politiques brésiliens et consignant par l’essai son expérience des luttes en Amérique latine. Conrad Detrez est mort du sida à Paris.


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Le Carnet et les Instants

On n’achète pas un livre – et a fortiori on ne le rachète pas – au simple motif qu’il a changé de couverture. L’argument pourrait cependant suffire concernant la republication au catalogue Espace Nord des trois volumes de l’autobiographie hallucinée de Conrad Detrez. L’option graphique crève l’étal des librairies. Pour chaque titre, un autoportrait, façon photomaton en noir et blanc, nous montre leur auteur, clope au bec ou aux doigts. Jamais son regard ne croise l’objectif : par deux fois il s’oriente vers le haut, là où se tiennent paraît-il la transcendance et l’imaginaire ; ou il s’absorbe de biais, comme pour interroger le terre-à-terre. Comme si, des pupilles, Detrez rejouait seul le dialogue d’Aristote et Platon dans le célèbre…


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