Autrice et illustratrice de Les petits mots
Née le 6 novembre 1955 à Bruxelles
Licenciée en logopédie, UCL, Ottignies-Louvain-la-Neuve Académie royale des Beaux-Arts, Bruxelles
Mon inspiration naît de ce qui bouge, de ce qui vit, rit ou pleure. La musique des mots me vient en dessinant et les images s'imposent à moi quand les mots se couchent sur le papier. L'inspiration est sauvage et insaisissable. Même pour moi... Je dis souvent que mon prochain livre est comme une mouette sautillant sur le sable mouillé par la marée. A chaque fois qu'elle s'y pose, elle laisse quelques traces de pattes... Puis, légère, elle s'envole, repart vers d'autres horizons... Elle reviendra, nourrie d'autres ailleurs. Et soudain, elle se laisse voir à mon désir de raconter son histoire. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2008 et 2013
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…
Depuis ce jour, j'ai été adoptée par les familles de Papa et Maman. Pourtant, je suis heureuse. Depuis que ses parents sont décédés, Colette, sept ans, habite chez Tante Jane et Oncle Jean, qui la considèrent comme leur quatrième fille. Le jeudi, elle rend visite à sa soeur, qui réside chez Tante Antoinette, et, la fin de semaine, les deux fillettes retrouvent leur frère chez leurs grands-parents. Malgré quelques vagues de nostalgie et les visites au cimetière, elle vit heureuse en rêvant aux enfants qu'elle-même aura un jour. Un album abordant avec infiniment de sérénité et de simplicité la question du deuil des parents et de l'adoption par la famille. Des croquis rehaussés de lavis aux teintes chaudes ajoutent à la douceur…