Il est des amitiés qui ne rouillent pas, surtout si elles se sont forgées à la fac, dans une militance généreuse qui confinait au folklore. Et même si trente ans ont coulé, ballottant les amis dans des existences très différentes. Quel que soit le pétrin dans lequel leur vieux copain Eddy s’est fourré, Nicolas, Louis, David, Etienne et Ivo n’hésitent pas à prendre la route des Balkans afin de lui sauver la mise. Quitte à affronter une mafia sanguinaire. Mais ce périple a peut-être aussi d’autres motivations plus ou moins conscientes. Arrivés à l’âge où les cinq quinquagénaires ont le sentiment de ne plus comprendre un monde en frénétique métamorphose, ils sont contraints à un bilan douloureux.
Auteur de Les petits lutteurs
Nicolas, David, Ivo, Louis et Etienne se sont rencontrés à l’université, rassemblés par la lutte contre l’augmentation des frais d’inscription et soudés par leurs aspirations à une société plus juste. C’était en 1986. Depuis lors, les idéalistes ont vieilli et leurs liens se sont distendus, sans jamais disparaitre pour autant. D’ailleurs, les amis ne se sont pas tout à fait perdus de vue, bon côté des réseaux sociaux qui permettent d’avoir des nouvelles sans devoir en prendre. Un soir de 2019, la bande se reforme à l’initiative de David. À l’évidence motivé par un mélange de nostalgie et de curiosité, chacun fait pourtant mine de s’interroger sur ce qui l’a poussé à accepter l’invitation. Mais la vraie question est : « pourquoi donc ces retrouvailles ? »