Notre famille était parfaite, et ma soeur et moi aussi. A six ans, je montais sur une chaise en public pour expliquer, sous l’oeil attendri de mes parents, la différence entre éléphants d’Asie et d’Afrique. Ma mère nous aimait parce que nous étions comme elle; il n’y aurait plus jamais de boucher slovaque dans la famille.
Je hais la littérature auto-centrée (…) Écrire, c’est témoigner (…) Faire émerger le collectif derrière les histoires personnelles. Ainsi s’explique Jean-François Füeg au terme de cette chronique familiale et comme ces annales personnelles pour évoquer le milieu bourgeois, étriqué et conformiste dont il provient et cette cellule parentale se considérant modèle absolu de la réussite, idéal indépassable où tout était un peu mieux que dans les autres familles. L’occasion d’interroger le sens de l’existence, du rapport aux conditionnements et à la liberté, et ce qui fait la transmission avec ses défaillances et maladresses. Et puis la nécessité d’écrire afin de lever la chape et libérer son destin d’un fardeau – parce que le…
1849-1889. Le comte Bonifacio Della Rocca fait la connaissance d’Asmodée Edern à Venise. Cette rencontre déclenche une série d’événements qui changeront à jamais le cours de sa vie. Alors qu’il…
Le passager d’Amercœur, le lecteur fait bien vite sa connaissance, dans le souvenir de l’instance…