« Un oiseau pour le chat », dit-on quand la vie s’effiloche au risque de se rompre.
Ce fil sillonne une histoire. L’histoire d’une disparition, celle de Pierre, mon frère, et de ce qui s’en suit. La vie « qui continue » en tâtonnant dans l’obscurité. Une quête de lumière, qu’il m’avait appris à chercher non pas dans le ciel, mais au plus profond de soi. Un cheminement avec ses errements, jalons nécessaires, avant de retrouver assez de sérénité pour s’autoriser à lâcher prise enfin. Voilà pour le sujet.
Ici, les poèmes apparaissent presque tous dans l’ordre où ils ont accosté. Voilà pour l’itinéraire.
L’opus est composé comme une symphonie concertante en cinq mouvements de tempi et de caractères variés. Des mésanges traversières tout en trilles et une clarinette féline tour à tour songeuse et facétieuse survolent des voix-cordes, dont l’une s’est tue. Voilà pour la musique.
Pourquoi pas une variation sur Pierre et le Loup, ce leu picard qui nous prête son nom ? Et quand le leu accueille une parole, elle est picarde, nécessairement. I n’ peut nin autèrmint. Et v’là pou l’ reste.
Auteur de Lés ojeaux, el cat et min frère
Li Rantoele - 78 - esté 2016 - Li Rantoele - esté 2016
Sommaire • Bons condjîs a vozôtes terto(te)s par Mucyin Mahin • Li Beldjike dins l’ penin par Jean Cayron • Ricwerous…
Le nom de Jean Collette évoquera des souvenirs à beaucoup ; homme de lettres, de théâtre,…