Les Nuits filantes puisent leur substance dans le mélange de deux émotions, la joie sans borne d’une mère observant son premier enfant et une forme de mélancolie qui en serait indissociable. Au-delà du partage d’expérience très personnel de la mise au monde, l’écrit est envisagé ici comme un objet-souvenir, le seul à même, peut-être, de rendre perceptible le rapport intime à l’éphémère et à sa propre finitude. D’autres pourraient le lire comme une invitation à renouer avec une curiosité primale et le plaisir de la découverte. À moins qu’il ne s’agisse d’un éloge du vivant. Un premier livre qui marque la naissance d’une voix forte et sensible, assurément.
Extrait
Les nuits filantes débutent un 4 octobre,
Première journée de la vie tout entière.
Durant trois mois,
Chaque nuit,
Parce que les mains
Comme des sabliers
N’ont rien trouvé d’autre
Pour retenir ce qui fuyait entre les doigts
Que d’écrire
Tenter d’enraciner un peu de joie
En conserver une trace en forme
De phrases
Comme autant d’hallucinations
Autrice de Les nuits filantes
Feux dans la nuit rassemble l'essentiel de l'œuvre poétique de Colette Nys-Mazure…
Préface de Philippe Jones À propos du livre Mélot du Dy, né à Bruxelles en 1891, mort à Rixensart en 1956,…