Quatorze nouvelles. Quatorze histoires campées dans des époques, des lieux et des genres différents. Des mondes qui fonctionnent chacun à leur manière.
Veut-on un fil conducteur ? Peut-être celui tissé par les personnages qui, souvent solitaires, se retrouvent confrontés tantôt à un problème insoluble, tantôt à une angoisse impalpable quand ce n’est pas à un univers particulier. Tout n’est pas rose dans ces parcours ! On commence d’ailleurs avec un thème particulièrement grave : celui de la responsabilité devant l’horreur absolue. D’autres récits font place à des situations parfois tristes, parfois dramatiques, parfois plus légères voire remplies d’espoir. À l’occasion, certains textes explorent la veine fantastique. D’autres sont implacablement campés dans le quotidien le plus ordinaire ou le plus sombre.
Quatorze nouvelles qui ouvrent des portes, posent des questions et offrent, de loin en loin, quelques petites bouffées de rêve.
Auteur de Les noces de l'écureuil
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…
Michel LAMBERT , Quelle importance , Quadrature, 2024, 124 p., 18 € / ePub : 9,99 € , ISBN…