Les marées de l’aube

À PROPOS DE L'AUTEUR
Marcel HENNART

Auteur de Les marées de l’aube

Marcel Hennart, de nationalité belge, est né à Dieppe (France) le 3 août 1918, au hasard des évacuations, à la fin de la Première Guerre Mondiale, où son père mourut. Il passa sa petite enfance à Amiens (une petite enfance éblouie, dit-il) près de sa mère, très sensible, aimant la musique, et de sa grand-mère, une femme de tête. Transplanté à Bruxelles avec elles quelques années plus tard, il y passa une jeunesse solitaire, timide, proche de la nature (forêt et jardin). Il y fonda lui-même une famille et est aujourd'hui... un heureux grand-père... comme Victor Hugo, précise-t-il sur le ton facétieux qu'on lui connaît.La biographie de Marcel Hennart est celle d'une vie tranquille, sans rien de bien saillant. Durant toute sa vie professionnelle, il exerça le métier de bibliothécaire au Ministère de l'Éducation Nationale. Un grand amour constant de la poésie la traverse. Cet amour constant de la poésie l'amena à s'intéresser à la poésie d'autrui, à écrire bon nombre de chroniques, de critiques de livres, ainsi qu'à traduire des poètes espagnols ou latino-américains, en passant par Atahualpa Yupanqui et son enthousiasme pour les peuples indiens (où il trouvait un amour de la nature un peu pareil au sien).Marcel Hennart n'a pas perdu sa jeunesse de cœur : derrière l'homme plein de pudeur et de discrétion, qui s'excuse de prime abord de prendre la parole en public, qui demeure le grand timide de son enfance, se révèle un être plein de feu et de passion, prodigieusement ouvert, doué d'un humour ravageur et qui sait soutenir avec une intelligence rare le débat, qui aime ouvrir des perspectives surprenantes, qui dénonce les horreurs de l'Histoire, l'étroitesse des cadres qui nous sont trop souvent imposés, et qu'il faut parfois dénoncer. Cet être de passion et de révolte mesurées n'oubliera jamais la liberté essentielle d'être soi-même avec les autres, avec le monde, au coeur de nos limites, et jusque dans la pensée de la mort : notre précarité.Sa philosophie repose sur des principes accessibles et même pragmatiques, dont la simplicité n'empêche pas qu'ils sont peut-être plus difficiles à atteindre, à respecter que de grandes théories : aimer sans vouloir trop posséder, respecter ce qui nous entoure et nous dépasse - ainsi la nature, notre mère nourricière. Marcel Hennart accorde beaucoup d'importance à la prise de conscience - la plus lucide en même temps que la plus émerveillée - du don immense qui nous est fait à chaque instant de notre expérience vitale, de la plénitude de ce don, qui nous ouvre au sens de l'éternel. Sa manière d'écrire en est un reflet: il préférera toujours une prose ductile et rigoureuse où retrouver les battements, les chemins sinueux de la mémoire et du sang nourricier, aux expériences formelles purement intellectuelles. Il souligne à chaque instant l'importance de savoir que l'on peut être heureux. Il le souligne d'autant plus qu'il a une exacte conscience, une expérience personnelle de ce que représente la souffrance et la perte.Il est décédé le 13 novembre 2005.

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