« Le vent porte le corbeau. Toi et moi, nous sommes le vent. » Grâce à une expérience hallucinogène, un libre-penseur mexicain parvient à entendre de nouveau la voix de sa fille, Melitza, assassinée pendant l’insurrection d’Oaxaca, deux ans auparavant. Elle lui relate ses derniers instants auprès d’Evo, un chaman huichol qui va lui offrir, à travers un étourdissant rituel d’oubli, la plus romantique des métamorphoses.
Road movie au pays de Quetzalcóatl, le deuxième roman d’Hubert Antoine défonce les portes du deuil, supprime les frontières entre morts et vivants pour révéler un Mexique toujours aussi captivant dans les plus ardentes couleurs de l’intensité.
Auteur de Les formes d’un soupir
Hubert ANTOINE, Les formes d’un soupir, Verticales, 2021, 272 p., 19,50 € / ePub : 13.99 €, ISBN : 9782072932250Melitza, Mexicaine gorgée de jeunesse et assoiffée d’amour, danse et cadence ses passions, ses révoltes, ses pulsions. Melitza veut, tance, réclame la vie… qui la malmène et la quitte pourtant. Ce fruit juteux aux promesses suaves et acidulées se voit transpercé d’une balle brutale, en pleine poussière d’une rue de Santa Lucía, sous les rayons d’un soleil tardif et les yeux incrédules de son père. Evo, son protecteur huichol aux iris saphir, ramasse alors son enveloppe meurtrie et s’enfuit avec elle. Cette course impérieuse paraît de prime abord étrange, mais « son rapport au monde est tout à fait particulier. Toujours en…