Nous habitons notre pensée, c’est notre première maison. Nous passons notre vie à l’aménager avec tout ce que nous récoltons sur le chemin. C’est là que nous vivons quand le monde vient frapper à la porte ou quand le vent et la pluie secouent les fenêtres et la toiture. Seulement cette maison il s’agit de la rafraîchir de temps en temps, de la débarrasser des poussières de nos habitudes. Heureusement, la culture est bien faite, chacun peut y trouver son nécessaire de nettoyage, et les fables avec leur petite morale savonnette peuvent contribuer à notre équipement sanitaire. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si depuis tant de siècles, ces fables coulent d’une source lointaine, d’une fontaine, ou à présent d’un robinet. Comme ce n’est pas non plus par hasard si leurs auteurs sont tour à tour esclave, courtisan, voire chômeur. C’est uniquement la nécessité de passer régulièrement le chiffon sur notre horizon et donc d’y voir plus clair dans sa maison.
L’histoire du petit livre signé Jean-Pierre Otte , La bonne vie , qui paraît aux éditions Cactus…
Que Julos Beaucarne affectionne le virelangue - dont on ne sait peut-être pas que c'est mots ou phrases…