Les effacements d'Amédée : et autres nouvelles

RÉSUMÉ

« Je m’étais évadé par la fenêtre du premier étage de l’école, à la suite d’une mouche que j’avais libérée, elle de son sort à être écrasée, moi de ma charge d’élève, et m’étais envolé à sa suite dans une course vers la lumière, en pied de nez à nos destins. Ma rédaction totalement hors sujet, écrite d’une traite, dans l’émoi d’une sorte de certitude du moment et d’une mienne béatitude à voir les mots et les phrases glisser sans contrainte de ma plume, je la remis à l’instituteur, à la fois heureux d’en être sorti et confus de cette pirouette scandaleuse, avec la troublante certitude d’avoir raté l’épreuve. Ce fut la révélation de la force de transgression du langage artistique. »

À PROPOS DE L'AUTEUR
Paul Biot

Auteur de Les effacements d'Amédée : et autres nouvelles

Paul Biot est un homme multiple : juriste, auteur et dramaturge, comédien, metteur en scène, formateur en création. Son nom est indissociablement lié au mouvement du théâtre action dont il a été un des artisans actifs dans toute la francophonie et ce depuis des décennies. On lui doit aussi quelques ouvrages de référence sur cette discipline en mouvement qui va à la rencontre du public pour explorer avec lui des thématiques sociétales, le spectacle se construisant en direct avec l’apport des personnes présentes, le plus souvent en lien avec des combats pour les droits humains. Aujourd’hui, il présente pour la première fois une œuvre littéraire de fiction sous la forme d’un recueil, Les effacements d’Amédée et autres nouvelles.Les 13 récits qu’il nous donne s’inscrivent bien dans une démarche du même ordre, comme le précise l’auteur dans son avant-propos :Créations théâtrales – le plus souvent collectives – et écritures personnelles – ici des nouvelles – ont, pour moi, toujours été parallèles et nourries aux mêmes sources, aux mêmes combats, à la même urgence de donner ou de rendre voix aux existences oubliées, méprisées, invisibilisées. Contrairement à l‘usage le plus courant, chaque texte est précédé d’un préambule circonstancié de l’auteur qui y pose les jalons intimes qui en ont suscité la rédaction. Le premier texte, Le petit homme, dit la fascination pour les cerfs-volants qui virevoltent dans le ciel qu’un enfant narre dans une rédaction alors qu’on lui avait demandé de parler de la visite d’un musée …  Un souvenir personnel et fondateur, une invitation à sortir des marges. La vie en couleurs a été rédigé suite à un atelier de théâtre mené avec des personnes porteuses d’un handicap mental dont il évoque le vécu intime. Des femmes sont présentes avec leurs mystères (Le regard vague) et la magie des parfums (Verveine et citron vert). Mais l’auteur explore aussi la complexité du sentiment amoureux et des relations qui détruisent (La bague au doigt) quand il ne se penche pas sur les relations de travail et l’emprise du téléphone, bien avant le smartphone (La communication) ou sur le rôle sociétal des grandes compétitions de football rongées par l’argent fou (Mundial à perpétuité). Les effacements d’Amédée aborde le destin d’un homme d’origine modeste qui s’efface devant les autres et se découvre un pouvoir étonnant. Dans La brouette du peuple, l’auteur opte pour l’alexandrin (!) et il évoque l’univers des travaux forcés dans la Russie des tsars. Intramuros dépeint le vécu tourmenté d’un homme sous chimiothérapie tandis que Cent pas se saisit d’une photo d’un couple enlacé sur un quai de gare pour imaginer le contexte dans lequel un homme et une femme se retrouvent après avoir été longtemps séparés. Noces de carbure et de tungstène nous emmène aux côtés d’un couple de centenaires qui ont décidé de faire un saut en parachute pour fêter leur longue union et qui vont surprendre leurs proches réunis pour saluer l’exploit. Le recueil se clôt sur Bout-à-tout, allégorie marine, qui retrace l’histoire de l’humanité en une frégate fantastique.Avec ce livre hors du commun, qui célèbre la libre créativité sous toutes ses formes, Paul Biot déploie un imaginaire multiforme et complexe. Usant de formes d’écritures diverses qui en épousent le contenu, il livre une déclinaison intime de sa vision du monde et des êtres qui la peuplent, de leurs souffrances et de leurs combats pour donner du sens à leur existence.  Les illustrations d’Agnès Lafaille sont à la mesure de l’ambition du propos dont elles épousent avec tact l’étrange multiplicité.Thierry Detienne

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