La maternité n’est pas une mince affaire.
Emmanuelle Pol s’amuse à en explorer les marges, les franges sombres, à travers neuf histoires qui rendent compte de la complexité de ces étranges relations qui unissent parents et enfants, pour le meilleur ou pour le pire. Ici, pas de tendres portraits de famille, mais une exploration au scalpel des liens du sang.
Grâce à une écriture incisive et une subtile ironie, Emmanuelle Pol maltraite avec intelligence bon nombre de clichés autour de l’enfance et de la maternité.
Auteur de Les bracelets d’amour
Sublimée, célébrée, sanctifiée et toujours mystifiée dans la plupart des cultures, la maternité est une expérience étrange et singulière qui, faut-il le rappeler, ne saurait se résumer aux images doucereuses qui l’entourent. Voici un recueil de nouvelles qui en dessine les paradoxes, qu’on l’envisage sous l’angle de la mère elle-même, de ses enfants ou de son conjoint. Le premier texte, « Les bracelets d’amour », qui offre son titre au volume, donne le ton : une jeune femme est face à son enfant et elle est engloutie par sa maternité dans laquelle elle est recluse. Ce petit être envahissant prend le pouvoir, dicte ses horaires, envahit l’espace de ses cris, l’air de ses odeurs, les nuits de ses pleurs, l’esprit de ses besoins indéchiffrables.…
Tout commence sans crier gare, par une attente longue de promesses. Neuf mois dans la pénombre…